Première clip : « Get a Grip » d’Hélène Barbier

La française installée à Montréal Hélène Barbier nous offre son deuxième single et avec lui, un clip aux allures d’exposition contemporaine réalisé par le studio suisse Crictor, et c’est nous qui avons la chance de vous le montrer en preums.

Après avoir roulé sa bosse dans les chouettes groupes Moss Lime et Phern, Hélène Barbier s’est lancée dans la vie d’artiste en solitaire il y a deux ans avec son premier album Have You met Elliott. Car cette excellente idée a également parlé à d’autres, tombés sous le charme de sa pop régénérante, la française installée à Montréal récidive ce mois-ci avec un deuxième « long-jeu » comme on dit par là bas qui aura pour chic nom Regulus. « Get a Grip », deuxième single de l’album à être dévoilé est une bizarrerie jolie, de celle qui ne suit pas les codes et qui fait bien. Ici, la voix lancinante de l’artiste nous embarque dans un espace temps où tout n’est que plaisir et où les questionnements sont chassés loin, loin de nous.

Quoi de mieux alors pour accompagner une musique destructurée qu’un clip tout aussi conceptuel ? On vous laisse apprécier le fabuleux travail d’animation et de mise en scène de Rafael Sommerhalder du studio Crictor (et bien sûr la fabuleuse chanson d’Hélène Barbier).

Hélène Barbier : 

J’étais toujours amusée par les vidéos que Crictor publiait, une amie m’a présenté leur travail, et un jour je leur ai écrit pour savoir s’ils avaient envie de faire un vidéoclip, et Rafael Sommerhalder a accepté. J’espère qu’il ne sera pas offensé par la comparaison, mais je suis une grande fan du travail de Fischli et Weiss , et à sa façon, je trouve que Rafael est fait du même bois.Concernant la chanson, « Get a grip » c’est comme une formule sacrée pour ne pas se laisser aller, ou une interjection faite à un petit roi qui dit n’importe quoi. Ça marche dans les deux sens, c’est une injonction pour arrêter de se saboter soi-même, et un dialogue avec quelqu’un que l’on ne comprend pas. Le sens que je donne aux paroles est parfaitement illustré par l’animation de Rafael!

Rafael Sommerhalder : 

Je connais à peine cette personne. Hélène Barbier, je ne sais vraiment pas grand-chose sur elle. Je sais qu’elle a déménagé à Montréal il y a quelques années, mais je ne sais pas pourquoi. Je sais qu’elle travaille le week-end mais je ne sais pas ce qu’elle fait. Je l’entends chanter (j’adore ses chansons) mais je ne sais pas à quoi ressemble sa voix quand elle parle. C’est un seul e-mail que nous nous sommes envoyés dans les deux sens – Re: Re: Re: Re:… Nous l’avons envoyé plusieurs fois. La dernière réponse contenait 7610 mots. Les mots les plus anciens de cet e-mail concernaient une vidéo musicale, les mots les plus récents se plaignaient des artefacts de compression. Des allers-retours, la vidéo a suivi un mouvement similaire. Faire une chose, puis en fabriquer une autre. Et puis jeter la première chose et améliorer la deuxième. Et puis faire plus de choses et découvrir lentement un fil brumeux, Re: Re: Re: Re:… J’ai aimé travailler comme ça et j’espère que ce n’était pas trop lent (douloureux) pour Hélène Barbier, cette personne dont je ne connais pas grand-chose . Et je voudrais la remercier, pour sa confiance et la liberté qu’elle m’a laissée, à moi, une personne qu’elle ne connaît pas beaucoup non plus.

Regulus d’Hélène Barbier – Sortie le 18 juin via Celluloid Lunch & Michel Records 

HELÈNE BARBIER // CRICTOR

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