Quand Volcom s’entiche d’un·e illustrateur·rice, de belles réalisations ne tardent jamais à s’inviter à la fête. On a fait connaissance avec l’illustrateur montréalais Zephyr Christakos-Gee, artiste derrière la nouvelle collection vibrante de la marque californienne.
Ce n’est un secret pour personne : l’histoire d’amour entre Volcom et l’illustration est une affaire qui roule. Et cette fois, c’est sur l’illustrateur Zephyr que la marque californienne a jeté son dévolu. Artiste montréalais fasciné par le travail des motifs, Zephyr Christakos-Gee se nourrit de l’énergie de la rue et des milieux underground pour façonner un style abstrait qui est devenu sa signature. Il signe une collection de vêtements aux design forts et uniques pour Volcom dont on vous montre quelques pièces phare ci-dessous.
Hello Zephyr ! Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je suis Zephyr, un peintre et artiste aérographe d’origine de Toronto et désormais basé à Montréal.
Quels sont les principaux thèmes et inspirations derrière tes créations ?
Une grande partie de mon travail consiste à regarder vers le passé, à synthétiser des éléments disparates pour créer de nouveaux artefacts. Je suis fasciné par les systèmes d’écriture et toutes les formes de marquage. Les poteries grecques géométriques et les glyphes mayas m’inspirent particulièrement. Ce niveau d’ornementation et de détail appliqué à des objets quotidiens est difficile à concevoir de nos jours, surtout avec la prédominance du design minimaliste.
Comme beaucoup de gens de ma génération, j’ai grandi en étant passionné par les mangas, les dessins animés et les médias japonais en général. J’étais impatient de recevoir le nouveau Shonen Jump chaque mois et je jouais toujours aux jeux Pokémon. Plus tard, lorsque j’étais adolescent dans une grande ville, je suis devenu obsédé par les graffitis. Ce que j’en ai retenu, c’est qu’il y a un milliard de façons de dessiner une lettre ou un symbole. De minuscules nuances peuvent créer une ambiance ou une qualité émotionnelle totalement différente. Je pense que ces deux influences ont eu un impact important sur mon travail, en particulier sur les personnages que je dessine.
Qu’est-ce qui t’a inspiré pour la collection Volcom ?
En un mot, c’est la nostalgie. Je me souviens d’avoir été à l’école primaire au début des années 2000 et d’avoir vu le Stone (ndlr : le logo Volcom) partout. partout. J’ai voulu retrouver l’ambiance de cette époque dans mes créations et c’est vraiment cool de travailler pour une marque avec laquelle j’ai grandi.
Quel est ton processus de dessin lorsque tu crées ?
Je passe par des phases avec le dessin. Il y a des moments où je dessine tous les jours, mais aussi des mois où je ne dessine presque pas. Pour mes œuvres réalisées à l’aérographe, je ne travaille pas à partir d’un croquis et je préfère improviser au fur et à mesure. Je pense que l’immédiateté de ce processus rend chaque pièce spontanée et unique, bien qu’elles partagent toutes un langage visuel commun. Je travaille beaucoup avec des objets trouvés et je suis souvent inspiré par une texture, un matériau ou une forme particulière que je vois.
Quels sont les projets qui t’ont le plus marqué ou qui occupent une place particulière dans ton cœur ?
Mes meubles sont très spéciaux pour moi. L’utilisation de la peinture, qui est traditionnellement considérée comme bidimensionnelle, et son application à un objet physique en 3D. C’est donc toujours un défi amusant que de s’adapter à des formes uniques, qu’il s’agisse d’un canapé ou d’un abat-jour. C’est quelque chose que je veux continuer à explorer.
Et actuellement, sur quels projets travailles-tu ?
J’essaie de nouveaux supports en ce moment. Maintenant que je me suis forgé un style définitif avec mes vêtements et mes meubles, j’ai envie d’élargir cet univers. Sans en dire trop, j’ai un projet de bijoux en cours et je commence à explorer un peu le tatouage.
