On ne vous présente plus We love Green, le rendez-vous musical made in Paris qui ouvre la saison des festivals de l’été. Cette année, l’affiche iconique est signée par l’artiste Jiayi Li. Pour l’occasion, elle à répondu à quelques questions sur cette réalisation, son travail et son goût prononcé pour la musique.
Le festival We Love Green c’est 5 scènes qui accueillent, depuis 2011, plus de 100 000 personnes prêtes à danser devant les icônes de la scène musicale actuelle mais aussi des talks, de l’art grandeur nature et toujours un engagement pour lier fête et écologie. Cette année, le rendez-vous est pris du vendredi 31 mai au samedi 2 juin, et comme comme d’habitude le line-up complet promet trois jours d’exception.
Et comme on ne loupe jamais une opportunité de parler illustration, on a demandé à Jiayi Li de nous présenter l’affiche onirique qu’elle a réalisée pour cette édition 2024. En piste.
Hello Jiayi, peux-tu te présenter ?
Enchantée, je suis Jiayi Li, née et élevée en Chine. Après avoir étudié aux beaux-arts de Guangzhou, je me suis installée à Paris où je travaille comme illustratrice.
Cette année c’est toi qui a réalisé l’affiche de cette nouvelle édition du festival We Love Green. Est-ce que tu peux nous parler un peu de cette réalisation ?
C’est un projet vraiment stimulant car il y avait une grande liberté dans le thème et avec lequel il a fallu créer une narration. Le format m’a permis d’aller plus en profondeur dans les détails et d’intégrer une plus grande variété d’éléments. Il fallait aussi veiller à avoir un visuel qui ne clash pas avec l’univers des artistes. J’ai également collaboré avec Feelings qui ont réalisé toute la partie graphique et avec qui nous nous sommes inspirés réciproquement.
Quelles sont tes techniques favorites dans l’illustration ?
Je travaille exclusivement sur tablette ce qui me permet de redessiner autant de fois qu’il le faut. C’est un luxe pour moi venant d’une formation très académique où les possibilités de se rattraper sont limitées. Je dirais donc que le pomme + Z est mon meilleur ami ainsi que l’utilisation de calques, beaucoup de calques…
Tu représentes souvent le sujet de ton dessin de très près et tes illustrations font constamment appel aux sens. Comment t’es venue cette esthétique ?
Initialement, j’étais très attirée par le style des peintures à l’aérographe des années 60 à 80. C’est un style de peinture qui partage beaucoup de points communs avec de nombreux autres médiums tels que la photographie, la 3D ainsi que certaines périodes de l’animation etc. Je me suis donc naturellement beaucoup nourri de ces autres domaines.
Entre l’apparition de l’idée et l’illustration finale, quelles sont tes étapes de création ?
Tout d’abord, je passe beaucoup de temps à brainstormer, je puise dans mes références, j’échange avec des amis pour rendre le visuel aussi riche que possible. Discuter avec d’autres gens d’une idée permet de compléter ma réflexion. Puis je passe aux étapes de réalisation c’est-à-dire esquisses, volumes, détails, lumière. Vient ensuite mon étape préférée qui est celle de tester différentes palettes de couleurs, c’est aussi l’étape la plus chronophage. Si je devais représenter le temps passé à chaque étape sous forme de graphique, cela ressemblerait à un sablier.
Est-ce que la musique est importante dans ton processus d’inspiration ou de réalisation?
Plus qu’importante, elle est essentielle surtout durant la phase de réalisation. Je suis incapable de me concentrer dans un environnement silencieux et je ne tolère que la musique comme bruit. Ça me permet de m’immerger dans le processus créatif au point de perdre la notion du temps.
Parmi les artistes annoncé·es, qui-est ce que tu ne veux absolument pas louper ?
Justice et Peggy Gou 😉
