Décryptage : Nos clips animés préférés de janvier

Chaque fin de mois, Kiblind donne la parole à l’artiste derrière l’artiste : l’illustrateur.rice chargé.e de retranscrire la musique en images. Retrouvez nos clips musicaux animés préférés de ce mois de janvier, décryptés par ceux qui les ont fabriqués.

On ne vous l’apprendra pas : l’illustration est partout. Elle a envahi nos murs, nos comptes Instagram (bon, on y est peut-être pour quelque chose), nos objets, nos vêtements, nos pochettes de disques, notre page Youtube… Et c’est bien normal, il faut dire que c’est elle la meilleure toutes catégories pour faire joliment passer des messages et provoquer des émotions. Les artistes là dessous l’ont bien compris et l’ont utilisé au service d’un autre art capital : la musique.

Voici donc la sélection de nos clips animés et illustrés chouchous du mois de janvier, décortiqués par leurs créateur.rice.s qui ont gentiment répondu à nos questions.

ANIMAL COLLECTIVE – STRUNG WITH EVERYTHING

ILLUSTRATION / ANIMATION : ABBY PORTNER

Bonjour Abby, en regardant le clip que tu as animé, la première chose qui nous vient à l’esprit est : combien d’heures voire de semaines as-tu passé dessus ?

Cette vidéo devait être tournée assez rapidement, donc cela a pris environ deux semaines, mais plutôt deux semaines non-stop et des nuits tardives.

Quel était le désir du groupe pour cette vidéo ?

Nous avons fait des animations pour les visuels de leurs concerts, lors des deux dernières tournées. Nous voulions donc utiliser une ambiance similaire pour cette vidéo afin qu’elle soit en phase avec la tournée.
Les découpes sont des symboles animés qui représentent le temps, les émotions, les lieux, plus comme des pictogrammes, ou comme quelque chose que vous verriez gravé dans une grotte ou accroché au-dessus d’une port, et qui vous fait réfléchir à la signification et à son origine. Pour moi, la vidéo est un composite de symboles animés.

Chaque collage de papier est synchronisé sur la musique et il y en a beaucoup. Quelles ont été les différentes étapes entre les premières idées et la vidéo finale ?

En fait, j’ai fait un tas d’animations découpées, je les ai filmées, montées seules comme des clips et j’ai commencé à les intégrer à la musique. Une fois que j’ai commencé à le faire, j’ai réalisé que j’avais des lacunes ou que certaines choses ne convenaient pas à certaines vitesses ou ambiances de la chanson. J’ai donc recommencé à découper et à animer chaque partie de la chanson qui présentait une lacune, jusqu’à ce qu’elle soit complète et qu’elle donne l’impression d’en faire partie.

Cela doit être un véritable défi d’avoir un rythme aussi effréné dans l’animation que dans la musique d’Animal Collective. N’est-ce pas ?

C’est vrai, mais comme je travaille pour eux depuis longtemps et que je fais leurs visuels en direct, je m’y suis habitué. C’est délicat avec l’animation, car l’accélérer ou la ralentir peut parfois la rendre ridicule. J’ai du trouver un équilibre avec cette chanson.

Il semble que ce ne soit pas la première fois que tu crées des choses pour Animal Collective, peux-tu nous en dire plus ?

Je travaille pour eux depuis longtemps, mon frère fait partie du groupe. J’ai donc créé des choses pour eux sous toutes sortes de formes, depuis leurs débuts à Baltimore et à New York. J’ai fait des pochettes de disques comme Sung Tongs, des T-shirts, des décors de scène géants pour nos tournées et des clips vidéo. Pour moi, esthétiquement, tout est lié, donc c’est facile de me lancer dans différentes formes d’art pour eux.

Tu fais aussi des illustrations. Peux-tu nous parler de quelques projets que tu as réalisés ?

Oui, j’ai fait beaucoup de collaborations avec des entreprises, surtout quand je vivais à Los Angeles. J’ai fait beaucoup de design de skateboard dessinés à la main pour Alien Workshop et Habitat. J’ai fait des pochettes de disques, des designs de T-shirts pour Altamont et Keep Company. J’ai fait quelques façades de magasins peintes à la main, ce que j’ai adoré. Je fais aussi de la sérigraphie sur mes propres dessins ces jours-ci, c’est quelque chose que j’ai commencé pendant le Covid et je trouve ça très amusant.

Quels sont, pour toi, les meilleurs clips animés de tous les temps ?

Hm c’est une question difficile … si vous m’aviez demandé quand j’étais enfant, j’aurais dit Paula Abdul, « Opposites Attract ». J’ai adoré cette vidéo et j’aime toujours la combinaison de l’animation et de l’action en direct.
Je pense que Len Lye – « Rainbow Dance » – bien qu’il ne soit pas considéré comme un clip vidéo – est l’une de mes animations musicales préférées de tous les temps. C’est tellement beau et tellement fou pour avoir été fait en 1936.

FIRST DRAFT – TIME HAILS NO SUNS 

ILLUSTRATION : LOHENGRIN PAPADATO / ANIMATION : SEBASTIEN VION

Tu as déjà fait beaucoup d’artworks pour des groupes et festivals. Comment t’es-tu retrouvé à baigner dans ce milieu ?

Ça commence toujours par une rencontre. Mon premier bain dans ce milieu, c’était la rencontre avec Valentin Pedler qui cherchait un dessinateur pour le projet musical Mopa. On a bien sympathisé et de fil en aiguille, je me suis retrouvé à dessiner pour d’autres projets qu’il a co-construit, Thé Vanille notamment, et plus récemment Meule où j’ai travaillé à quatre mains avec l’artiste Dawal pour la pochette du vinyle. Pour les festivals, j’ai surtout travaillé avec le festival Quartier Libre à Tours, et là encore c’est le fruit des hasards heureux !

Comment la collaboration avec First Draft s’est-elle faite ?

Dès le début avec First Draft il y avait la volonté de ne pas simplement faire une pochette. L’idée était de réaliser cinq tableaux, un par chanson. Leur envie était de construire un ensemble où la musique et l’illustration ont leur existence propre tout en étant étroitement liés. Ce n’était pas simple, mais notre proximité géographique nous a permit de nous voir régulièrement et d’aboutir à ces images dont nous sommes tous très contents.

L’univers graphique de « Time Hails no Suns » est très marqué. Peux-tu nous raconter les différentes phases de réflexion et de conception du clip ?

Le clip de « Time Hails no Suns » n’a pas été réalisé par moi mais par le motion designer Sébastien Vion. Nous avons un peu échangé au début de la réalisation du clip, pour ma part j’ai décomposé les images en différents plans et refait quelques éléments graphiques mais toute la partie animation et scénarisation, c’est lui avec les membres du groupe.

As-tu déjà touché toi aussi à l’animation ?

Mes seuls projets apparentés à de l’animation sont un flip-book réalisé en première année aux Beaux-Arts et un story-board d’un clip jamais tourné pour le projet Mopa… Les groupes et les festivals demandent souvent de l’animation, j’imagine que mon trait appelle cela mais j’admets ne pas avoir les compétences. Par chance de super artistes ont ce savoir et j’étais vraiment heureux de voir mes illustrations prendre vie dans le clip de Sébastien !

Sur quels projets travailles-tu actuellement ?

Actuellement, je suis sur des projets perso de dessin et de peinture, mais je reste toujours ouvert aux rencontres et aux propositions ! Sinon je me concentre pas mal sur mon activité de sérigraphe à l’atelier Écran Total. Il y a tout un tas de choses qui devrait arriver de ce côté là également !

THE DIP – WHEN YOU LOSE SOMEONE

ILLUSTRATION / ANIMATION : LEO HALLIN

Salut Léo, as-tu l’habitude de faire des clips ?

Bonjour, oui un peu, je fais de l’animation depuis quelques années maintenant, et je reçois assez souvent des demandes pour des clips musicaux. Je n’en ai pas fait beaucoup jusqu’à présent parce que le contexte n’était pas favorable pour moi ou pour l’artiste/le groupe. Les animations prennent beaucoup de temps et, malheureusement, les budgets pour les clips sont très réduits de nos jours. En fait, j’aimerais en faire plus car ils sont souvent amusants à réaliser et surtout si j’aime vraiment la chanson. Mais tout est question de bonnes idées. Dans l’animation pour la musique, la bonne idée peut être comme une clé qui ouvre l’histoire.

Peux-tu nous raconter l’histoire qui se déroule dans cette vidéo pour The Dip ?

Il n’y a pas d’histoire. Au départ, le groupe m’a contacté par l’intermédiaire de son manager (Brilliant Corners, SF) pour obtenir des visuels pour un nouvel album, mais j’ai sympathisé avec le responsable et le groupe a semblé apprécier mon travail, donc la bonne atmosphère et le sujet m’ont amené à faire 27 clips individuels que j’ai assemblés de la manière la plus cohérente possible. Le sujet est simplement ce cercle au milieu de tous les clips. Quand j’ai eu cette disposition, j’ai pu réfléchir à ce qui pouvait être circulaire, puis j’ai jeté toutes ces idées dans une ligne de temps.

Avais-tu un storyboard des artistes / du label au début ou une liberté totale ?

Une liberté totale mais j’implique toujours mes clients et mes collaborateurs d’une manière ou d’une autre, donc nous avons fini par discuter des favoris, de l’arrangement et autres.

Peux-tu nous parler de tes précédents projets d’animation ?

Oui, mais cela peut être long à expliquer, les animations sont proches et chères à mes yeux et c’est quelque chose que j’aime à un niveau nerd depuis que je suis tout petit. J’ai fait des animations pour la télévision, des publicités, de la musique, des sites web, des boucles, de l’art etc. Je pense que c’est un moyen qui est le plus proche de visualiser l’imagination pure, du moins la mienne car mes pensées semblent bouger beaucoup, souvent très vite.
Parmi les points forts de ma production animée, je citerais mes vidéos pour William Onyeabor (label Luaka Bop), mes visuels en direct pour le Studio Barnhus (Sonar BCN, Wayoutwest Gothenburg, Absolute Vodka Art Awards, etc), l’émission de télévision Finska Rycket pour laquelle j’ai réalisé toutes les images animées et les animations. Mais je pense que mes meilleurs travaux sont probablement ceux que je fais pour le plaisir. Ce sont souvent les idées les plus propres et comme elles ne sont pas destinées à une campagne, à un artiste ou autre, elles sont souvent très peu filtrées, ce que j’aime.

Tu sembles aussi très intéressé par la musique. Dans tes rêves les plus fous, pour quel groupe aimerais-tu faire une vidéo ?

Oui, la musique occupe une place importante dans ma vie, de la collection de vinyles au travail dans l’industrie musicale. Je dirige également un label de réédition appelé Fantasy Love Records avec mon ami britannique James Pogson. Choisir un projet de rêve est assez difficile car j’écoute surtout de la musique d’il y a des années, souvent avec des artistes qui n’ont pas fait beaucoup de disques ou qui ont malheureusement disparu dans l’obscurité. Mais aujourd’hui certains de mes préférés sont : Real Estate, Radio Dept,
Lana Del Rey, Scarface (le rappeur). MF Doom est malheureusement décédé, mais il était un de mes favoris. RIP.

Si c’était juste en fonction de mes chansons préférées, je pense qu’il faudrait des clips pour :

BOLD – GINETTE

ANIMATION : FRED & ANNABELLE

Hello Fred & Annabelle. On ne trouve pas beaucoup d’informations à votre sujet sur cette belle invention qu’est internet. Qui êtes-vous ?

Nous restons discrets et fuyons les réseaux sociaux haha. Nous nous sommes connus au siècle dernier dans une école d’art et travaillons ensemble depuis. Après quelques expériences dans les studios d’animation angoumoisins et des boîtes de pubs parisiennes, nous œuvrons depuis pour le label Chinese Man Records.

Vous avez réalisé plusieurs clips pour Chinese Man Records et même un clip pour Björk. Comment en êtes-vous arrivés à faire de l’animation ?

Depuis le début, l’animation était un moyen pour nous de réaliser nos images, tout nous semblait réalisable avec la 3D, les effets spéciaux et le montage, et nous avons toujours aimé expérimenter dans l’image ; une technique est parfois à l’origine même d’un projet.

Avez-vous eu carte blanche concernant l’histoire racontée dans ce clip ?

Comme ça a toujours été le cas avec le label CMR, nous sommes libres dans nos créations; on leur expose nos idées ressenties à l’écoute des maquettes, quel thème nous voulons aborder et quelle technique graphique utiliser.

La réalisation a l’air d’avoir été très technique, notamment avec les minuscules éléments qui composent le clip. Pouvez-vous tout nous raconter des différentes étapes de fabrication ?

Pour le clip de « Ginette », nous voulions avoir un rendu stop motion. Nous avons eu la chance de tomber sur une maison de poupée qui a été l’opportunité d’un décor très détaillé. La réalisation a été assez simple finalement, nous avons juste utilisé une caméra miniature ainsi qu’un Reflex DSLR pour les captations vidéo. L’animation de Ginette a été faite en 3D et incrustée sur les décors.

Sur quels projets bossez-vous en ce moment ?

Il y a toujours des nouvelles créations venant du label ; entre l’écoute des premières maquettes et la sortie d’un album et de clips, il y a de la matière à explorer et des techniques à triturer…

NENIU – MOULIN AVANT

ILLUSTRATION : NENIU

Projet ambitieux, les morceaux de ton nouvel album sont accompagnés de 4 court-métrages d’animation, d’où t’es venu cette idée ? 

Depuis le début, neniu, c’est le mélange de vidéos et de chansons. C’est les deux choses que j’aime le plus faire dans la vie donc c’est devenu une identité au fur et à mesure. Je pense souvent les morceaux et les films d’animations en même temps, c’est très entrelacé.

Comment t’es formé en illustration / animation ? 

J’ai fait les Beaux-Arts à Nantes mais j’ai pas du tout appris l’illustration ou l’animation à l’école, j’ai appris sur YouTube et sur des forums. Sur internet, j’ai appris 90% des techniques dont je me sers pour créer : la MAO, le mix, le mastering, la 3D, etc… Mais l’élément déclencheur, ça a été lors de ma première année aux Beaux-Arts (c’était à Lorient, j’ai changé d’école après), on avait un cours de vidéo que je détestais et le prof nous avait donné un exercice : on devait animer des calques photo sur Premiere Pro. J’ai commencé à le faire à partir de dessins que je gribouillais sur Photoshop avec le pad de mon ordinateur, j’ai fait un morceau pour accompagner la vidéo et j’ai tellement aimé que j’y ai passé 12h par jour pendant 6 ou 7 jours. Le prof a cru que ce n’était pas moi qui avait fait l’animation, que je l’avais volé quelque part, et après c’est devenu mon premier clip !

Peux-tu nous décrire les étapes de création de ce clip ? 

Ça part de ma rencontre avec un petit pantin accroché sur une éolienne dans le Loiret, le département où j’ai grandi. Les bras de ce pantin sont entraînés par l’éolienne et il devient animé à chaque coup de vent, comme si c’était lui qui entrainait l’hélice. Je vois ce pantin depuis super longtemps, je suis passé quelquefois devant lui en bus au lycée. Je me suis emparé de ce personnage pour lui donner un peu plus vie dans mon court métrage d’animation : Moulin.J’ai d’abord fait un rapide storyboard de 3 pages. Après, j’ai inventé au fur à mesure que j’avançais dans l’animation. Je fais ça à chaque fois, je n’arrive jamais à prévoir une histoire de A à Z, ça se construit toujours au fur et à mesure. Pour le clip de « Moulin Avant », j’ai décidé d’utiliser plein de techniques différentes : gouache pour le personnage principal, 3D pour certains plans, crayons de couleur pour l’éolienne, scan de coton pour les nuages. J’ai envie de gagner en liberté dans ma manière de faire de l’animation, on peut créer des images et raconter des histoires avec n’importe quoi, j’essaie de penser ça quand je fais de l’anim’.

À mesure que j’apprends l’animation, j’essaie de devenir de plus en plus libre dans les manières de faire des images. Là dessus, Martin Carolo (avec qui j’ai fait un des clips qui accompagnent l’album ) est un vrai exemple, il est super libre et créatif quand il s’agit de raconter des histoires avec des images qui bougent.


Quels sont les éléments de la vie de tous les jours qui t’inspirent pour créer tes musiques et tes dessins ?

À peu près tout. Je parle beaucoup d’amour, de notre rapport avec les autres formes de vies, de transformations physiques, de symbioses. Mes court-métrages d’animation sont structurés comme des petits contes philosophiques, bien souvent, ce sont des problématiques très concrètes de ma vie que j’essaie d’exprimer et de comprendre. J’ai l’impression que pour être universel, il faut creuser au fond de soi. Ce qui est super marrant, c’est que je suis toujours dépassé par mes dessins animés et mes chansons, je comprends leur sens 3 mois après les avoir fait.

Peux-tu nous décrire en quelques lignes ce nouvel album apparu sur La Souterraine ?

Moulin, c’est un album qui tourne sur lui-même avec des chansons ritournelles, un folklore qui lui est propre. Il a été composé/enregistré/mixé dans un lieu qui s’appelle les Mills. C’est la maison dans laquelle j’ai grandi et qui abrite maintenant un studio et une résidence d’artistes. Cette maison à la frontière du Berry a beaucoup influencé la direction de l’album : j’y parle de forêt, de souvenirs d’adolescence, des premiers amours et du temps qui passe.

PARPAING PAPIER – TEMPÊTE JE T’AIME

ILLUSTRATION / ANIMATION : FLORE MONTMORY

Hello Flore, quel est ton domaine de prédilection, l’illustration ou l’animation ?

Définitivement l’animation, j’ai été amenée à faire de l’illustration petit à petit dans le but d’animer. C’est un moyen d’être autonome et de travailler tous les aspects d’un projet.

Comment a débuté cette collaboration avec Parpaing Papier ?

J’ai été recommandé par un ami en commun, Xavier (c’est notamment dans son studio qu’ils ont tourné un autre de leur clip « Acheter Un Oeil« ). Ensuite on s’est rencontrés et ça a de suite bien collé. Ça faisait longtemps que j’avais envie de réaliser un clip mais les propositions que j’avais eu étaient trop « à l’arrache », j’ai été convaincu par le coté pro de Parpaing Papier, ils avaient bien réfléchi leur projet et savaient où ils allaient. Pour ce clip, ils me proposaient carte blanche tout en m’accompagnant sur l’écriture si j’en avais besoin, c’était parfait comme collaboration.

Lorsque tu as écouté le morceau pour la première fois, est-ce que tu savais directement vers quel univers tes illustrations allaient pencher ?

Pas complétement, je savais juste des le début que je voulais un rendu texturé pour coller au grain des guitares très présent dans ce morceau, ce qui leur plaisait beaucoup. D’emblée aussi, hors de question de faire 4 minutes d’orage, ce qui aurait demandé bien trop de temps. La chanson m’ayant directement évoqué une relation amoureuse dysfonctionnelle, la tempête devenait alors en partie intérieure. De là sont apparus les personnages et le reste a coulé naturellement.

Avais-tu déjà réalisé des clips avant celui-ci ?

Non, c’est le premier que je réalise. J’avais juste déjà travaillé en tant que chef anim sur le clip de Sébastien Tellier « Stuck in a summer love » ce qui m’avait beaucoup plu et donné envie d’en faire d’autres.

Comment t’es-tu formée en illustration / animation ?

J’ai fait l’école Pivaut à Nantes en section animation, puis à la sortie au lieu d’aller en studio d’animation, je me suis mise à mon compte, j’aime beaucoup cette façon de travailler qui donne une certaine liberté et me permet d’approfondir les différentes étapes d’une vidéo animée au gré des projets.

Quelles sont tes références dans ces domaines ?

Trop pour que je cite tout, comme j’aime adapter le style graphique au sujet, je découvre des artistes différents à chaque nouveau projet. Par exemple, grâce à ce clip les découvertes ont été surtout en illustration les travaux de Lorenzo Mattotti, Beya Rebai, Lisk Feng et Peter Batchelder. J’ajouterais le travail de mon amie réalisatrice Astrid Guinet avec qui une collaboration a été envisagée au départ. Sinon sans parler du clip, en animation en vrac comme ça vient, je citerais Allessandro Novelli, Nicolas Fong, Vincent Gibaud mais aussi les collectifs Souviens Ten Zan, Remus&Kiki et CRCR. Et pour finir comme elle vaudra toujours le coup, la vidéo good books – Metamorphosis du studio Buck qui est un mélange de techniques assez incroyable.

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