Décryptage : Nos 5 clips animés préférés de juin

Chaque fin de mois, Kiblind donne la parole à l’artiste derrière l’artiste : l’illustrateur.rice chargé.e de retranscrire la musique en images. Retrouvez nos clips musicaux animés préférés de ce mois de juin, décryptés par ceux qui les ont fabriqués.

On ne vous l’apprendra pas : l’illustration est partout. Elle a envahi nos murs, nos comptes Instagram (bon, on y est peut-être pour quelque chose), nos objets, nos vêtements, nos pochettes de disques, notre page Youtube… Et c’est bien normal, il faut dire que c’est elle la meilleure toutes catégories pour faire joliment passer des messages et provoquer des émotions. Les artistes là dessous l’ont bien compris et l’ont utilisé au service d’un autre art capital : la musique.

Voici donc la sélection de nos clips animés et illustrés chouchous du mois de juin, décortiqués par leurs créateur.rice.s qui ont gentiment répondu à nos questions.

PÉPITE – UNO

ILLUSTRATION / ANIMATION : BAPTISTE PERRIN

Salut Baptiste, peux-tu nous raconter ton parcours en illustration / animation ?

J’ai plus un parcours de plasticien, je suis rentré aux arts décoratifs avec un dossier de peintures. Une fois rentré dans cette école, j’ai surtout profité de nouveaux outils et autant de nouvelles techniques pour créer des images. Développement/tirage photo, sérigraphie, gravure, édition, vidéo, son, installations, comme autant de nouveaux instruments. Le désir d’animer est venu parallèlement à celui de peindre. Je crois que ce qui m’intéresse fondamentalement c’est plus la construction d’une image, son processus, comment est-elle faite, où est-ce qu’elle commence et où est-ce qu’elle finit. J’éprouvais souvent une certaine déception derrière le caractère statique de la toile, comme une limite. Déçu de ne pouvoir réellement rendre compte des chemins qui l’ont amené jusque-là, cloué dans le présent. La vidéo m’a donc permis de poser un cadre, un début et une fin. Un temps d’écoute pour les images. Elle m’a appris à passer rapidement d’une peinture à une autre, de ne plus passer des semaines entières sur une toile quand il en faut 12 pour faire une seconde. Le premier clip animé que j’ai réalisé fut « Hiéroglyphes« , j’avais tout simplement des idées irréalisables pour moi avec une caméra. Cela a fait le lien entre ma pratique d’atelier et la musique. J’ai ensuite essayé d’autres techniques pour apprendre à bricoler mes images de manière différente (peintures sur verre, grattage sur pellicules, animation avec un scanner, à la craie sur de l’ardoise, praxinoscope). Je fais souvent tout, tout seul dans ma chambre ou à l’atelier, mais j’ai aussi beaucoup appris en collaborant avec d’autres artistes (Robin Lachenal Jeanne Frenkel et Cosme Castro de La Comète Film). J’ai aussi la chance de travailler dans un atelier à Arcueil composé d’entre 10 et 15 personnes qui ont tous des pratiques très différentes. L’atelier s’appelle Pauline Perplexe, il y a toujours du monde et des expositions tous les mois dans notre galerie. Cela permet de découvrir d’autres  horizons artistiques et d’enrichir son vocabulaire plastique.

Tu collabores avec Pépite depuis plusieurs années, peux-tu nous dire comment tout ça a débuté ?

Cela s’est fait très naturellement, Pépite étant composé à moitié d’Edouard, mon frère et de Thomas que je connais depuis le lycée. On a travaillé ensemble dès le début et j’ai toujours été aux premières loges pour suivre leur musique. Pour le premier clip « Les Bateaux », nous sommes partis en voiture tous les trois filmer une allée de pins que l’on a jamais trouvée. Je crois que c’est Thomas qui a eu l’idée de laisser tourner ce plan large des gens sur la plage pendant que nous regardions les oiseaux avec des jumelles. J’ai retrouvé cette carte postale sur ma carte SD, zoomé dedans pour y découvrir de petites scènes et ajouter cet effet appelé slit-scan, qui est grossièrement une déformation temporelle de l’image. J’en ai tiré la pochette de l’EP qui n’est qu’un détail d’une peinture. J’ai toujours eu carte blanche sur les clips et les pochettes.

Le clip de « Uno » a été réalisé entièrement avec des risos, quelles ont été les différentes étapes de réflexion puis de réalisation ?

Le choix de la risographie est venu peu après la réalisation de la pochette du nouvel EP, Rêve Réalité. C’est une pochette composée d’une photo où le grain est assez prononcé. Je voulais continuer à travailler cet aspect pour illustrer le morceau « Uno ». La riso m’a permis d’obtenir cette trame assez douce et aléatoire qui faisait écho avec le côté brumeux et léger de la pochette. Cela n’a pas été simple techniquement, très contraignant à plein d’égards. On ne peut pas choisir la couleur que l’on veut, quand on veut. Il faut que cela soit un mélange entre deux ou plusieurs couleurs. Cela a aussi démultiplié le nombre d’images car il en faut 12 par seconde sur chaque couche de couleurs. Il m’a aussi fallu trouver un bon ratio d’impression, (45 images/ A3) et jongler entre bichromie et trichromie pour ne pas exploser le budget qui m’était alloué. Les contraintes sont toujours présentes et différentes sur chaque projet, elles permettent de prendre des directions inattendues. Je les prends plutôt comme un jeu.

Si tu as imprimé chaque plan en riso, ça a dû faire un bon paquet de posters et d’heures / de jours de travail, non ?

Oui. Cela fait au final environ 2200 images (49 planches A3 composés de 45 images). Autant de scans que d’images évidemment. C’est sûrement le projet le plus long et fastidieux dans lequel je me sois lancé. Cela m’a pris environ 2 mois.

Quelle histoire raconte ce clip ?

Le point de départ fut l’image de la course que j’imaginais comme celle d’un parfum. Un souvenir qui court dans la tête jusqu’à son essoufflement. Quelque chose qui se réveille avec force et s’épuise de lui-même. Un entrechoquement de sentiments qui se diffusent et se perdent dans leur propre course.

Comment décrirais-tu la musique de Pépite en trois mots ?

Des couleurs, de l’ivresse et de l’amour.

Quel serait ton projet rêvé en animation ?

J’ai de plus en plus envie de rentrer dans la narration, d’avoir des dialogues, des silences. Construire plus en détails les personnages et les décors. Faire un court-métrage en résumé.

JOSÉ – PARAÍSO

ILLUSTRATION / ANIMATION : BISCUIT STUDIO

Salut Biscuit Studio. Pour faire les choses dans l’ordre, pouvez-vous nous présenter votre studio et nous énumérer vos dernières réalisations ?

Salut ! Pour résumer on est un studio de création et d’animation parisien qui est constitué d’Adrien, de Quentin de Grivel, et de Louis Plantard, notre directeur de production. Et enfin, on a été rejoint il y a un an par Alexia Fulbert qui nous épaule sur les designs, la conception et l’animation. Aujourd’hui, notre cœur de métier est surtout dans l’écriture et la réalisation de clips d’animation et de séries originales mais on fait aussi pas mal d’habillages graphiques, de génériques et d’identités pour la télé.

Récemment – et pour ne citer que les gros projets – on a fini une mini-série d’animation en anglais pour Kevin Tran sur Youtube (anciennement ”Le Rire Jaune”) qui est en cours de diffusion jusqu’en août, on a aussi fait la cover et tout le suivi visuel sur les réseaux et la promotion pour le rappeur Kekra et son album éponyme. Le clip de « Riots » pour Stuck In The Sound, un clip pour Bosh et son titre Djomb dans lequel il se bat avec Chuck Norris. Une deuxième saison pour notre série sur le rap Skuuu, 10 épisodes produits en indé avec LacremTV et disponible sur leur chaine. Deux clips pour des artistes en développement, « Pas d’I Love You » de MV7 et Naza et ”Garder” de Savage Toddy.

José avait-il une idée précise de ce qu’il voulait pour ce clip ?

Pour le précédent clip avec Stuck in the Sound il avait une idée assez précise mais pour celui la on s’est un peu laissé porter, José avait une envie de raconter une rupture mais sans être dans le pathos. On est ensuite parti très vite sur cette histoire de deux larmes issues d’une rupture qui trouveraient leur paradis à elles. Sur l’image, le titre est assez coloré et José voulait qu’on retrouve ça donc on a écrit naturellement une histoire où elles découvrent un nouveau monde avec tout ses biomes aux couleurs variées et très saturées.

Pouvez-vous nous raconter les différentes étapes d’animation du clip ?

On commence toujours par un storyboard et une animatic minimaliste pour vite définir la durée de chaque plan et identifier le plus tôt possible les défis techniques potentiels. Sur les décors par exemple, vu qu’on est dans une histoire où les héroïnes se déplacent quasiment tout le temps de gauche à droite, il fallait prévoir des plans suffisamment larges sans non plus s’essouffler à illustrer des décors de 3km à l’aquarelle… Le design des deux héroïnes a été une première pour nous et un défi également, d’habitude on fait plutôt des persos avec des bras et des jambes, donc on a fait des tests d’animation très tôt, avant même d’avoir le design final. Enfin le dernier gros challenge se trouvait dans l’espace avec le champ d’astéroïdes qui nécessitait de la 3D tout en collant au style aquarelle du film.

On y retrouve de nombreuses références à l’iconographie japonaise et coréenne, comment vous sont venues ces inspirations ?

Japonaise oui, mais coréenne, on connait pas assez pour dire qu’on s’en est inspiré, après les deux pays partagent beaucoup de culture visuelle commune donc probablement. La principale inspiration est sur le design des héroïnes qui sont des ”slimes”, c’est un style de personnage très répandu dans l’iconographie japonaise. Une des plus connues et qui nous a guidé, c’est la mascotte de la licence de jeux video Dragon Quest qui à été designé par le créateur de Dragon Ball : Akira Toryama, quand on était encore des enfants. En animation, c’est un type de personnages très facile a utiliser pour des expressions et des émotions fortes car toute l’attention est focalisée sur leurs visages. La forme de leur corps est assez intéressante également car elle nécessite de revenir aux basiques d’animation (on commence généralement avec un rond ou un cube pour apprendre à animer et le faire vivre sans autres artifices ou contexte).

On a mis aussi des petits clins d’oeil dans certains plans, je pense au plan dans le désert qui reprend l’imagerie du jeu Journey, mais aussi aux films des studios Ghibli et Pixar (Nemo sous l’océan ou Mon Voisin Totoro quand elles sont sur l’ile sous la pluie). Enfin avec José, on voulait mettre des petits morceaux du Portugal dans les décors : on les retrouve dans la première scène où les deux jeunes femmes sont assises sur la rive du Douro à Porto avec les maisons aux toits orange en arrière plan ainsi que dans la scène de la plage sous les grottes qui sont presque décalquées des grottes de Benagil que j’ai eu la chance de voir lors d’un de mes séjours au Portugal.

Comment vous êtes-vous imprégnés de la musique de José pour réaliser ce clip ?

Le principal élément du titre qu’on a voulu retranscrire en image c’est le refrain répété ”Gira gira…” (Tourne, tourne) avec les deux héroïnes qui se tournent autour en évoluant dans le décor, d’avoir toujours ce mouvement sur la plupart des plans et qui culmine quand elles se retrouvent dans l’espace où on se met même à tourner avec elles. Sur le développement de l’histoire aussi il raconte une relation avec des hauts et des bas, on a donc cherché à imager ces différents mouvements d’une relation par les décors : la colère au pied d’un volcan, l’ile isolée sous la pluie lorsqu’elles sont tristes, la monotonie dans le désert de sel blanc, la solitude (temporaire) dans l’espace…

Sur quel projet d’animation travaillez-vous en ce moment ?

On prépare trois clips qui devraient sortir entre debut juillet et fin septembre, ainsi que des habillages d’emissions pour Youtube et la télé mais on ne peut malheureusement pas en dire plus tant que ça n’est pas diffusé !

LIMIÑANAS / GARNIER – QUE CALOR (feat. EDI PISTOLAS)

ILLUSTRATION / ANIMATION : SYLVAIN RUSQUES

Bonjour Sylvain. Ce n’est pas la première fois que tu fais un clip pour les Limiñanas. Comment cette collaboration est-elle née ?

Bonjour, j’ai découvert les Limiñanas dans l’émission « c’est à vous » sur France 5, j’ai aimé leur style et je les ai contactés via les réseaux sociaux, je pensais que mon message resterait dans l’oubli mais à ma grande surprise, Lionel m’a répondu de façon enthousiaste. Je leur avais montré un précédent clip réalisé pour Yom from Mars, un ami. Ils ont été tout de suite emballés et m’ont proposé quelques chansons à illustrer tout en me laissant une totale liberté. J’ai ensuite pu co-réaliser avec Simon Moreaux le clip « Springfield 61 » de L’épée, groupe formé par les Limiñanas, Anton Newcombe et Emmanuelle Seigner qui chantait déjà avec eux sur l’album « Shadow People.

Quelles libertés t’es-tu accordé sur ce projet ?

Nous avions carte blanche, cependant il a fallu prendre en compte plusieurs paramètres. Tout d’abord, l’album de Limiñanas / Garnier, De Pellicula, raconte l’histoire d’amour de Saul et Juliette, un jeune couple en fuite, se déroulant dans un sud de la France près de la frontière espagnole dans une époque indéfinie (mais qu’on pourrait imaginer se situer entre les années 60 et 70.) Le titre « Que Calor ! » relate un moment en particulier lors duquel les protagonistes, se lâchent, oublient leurs problèmes passés le temps d’une nuit en Espagne. C’est une étape de leur road trip, leur échappée pour fuir ensemble. Il a fallu aussi prendre en compte le fait que c’était la première chanson de l’album à être illustrée par un clip. Le contexte pouvait être difficile à cerner et pouvait donner lieu à des incompréhensions. Nous avons proposé une première version du clip (assez différente de la version actuelle), qui a fait l’objet de débats et de discussions avec les artistes et nous avons dû travailler à trouver une vision artistique qui puisse convenir à tout le monde. Le groupe nous a encouragé à prendre des libertés par rapport à leur histoire et à moins chercher une vision réaliste de cette époque, dans sa représentation.

Peux-tu nous raconter les différentes étapes de conception du clip ?

Tout d’abord s’est mis en place le concept visuel du clip, tout se passe en vue subjective au travers des yeux de Saul, hypnotisé par Juliette et se rappelant le road trip les ayant menés là. Avec Simon Moreaux, nous avons écrit le déroulé et avons travaillé la DA avec Thomas Monamy afin de trouver des idées graphiquement intéressantes. Ensuite, j’ai storyboardé et créé une animatique afin de partager les intentions au groupe. Nous avons accueilli au sein de l’équipe deux stagiaires, Victor et Mathilde, étudiants à Angoulême, qui ont participé aux dessins des personnages composant la foule et certains décors, j’ai aussi demandé du renfort dans mon entourage. Après de nombreuses recherches autours des années 70 (personnages, danses, décors…) nous avons commencé à dessiner et animer les plans, qui sont pour la plupart animés de façon traditionnelle. Ensuite, il y a eu le travail de post-prod lors duquel les plans ont étés retravaillés, le montage affiné ainsi que le compositing où nous avons assemblé les différentes couches, ajoutés les effets etc.

Comment t’es-tu mis à l’animation ? 

J’étais DA en poste chez un site de vente en ligne, leader sur leur marché. J’étais chargé de créer des images fixes pour accompagner les campagnes de ventes. C’est là-bas qu’on m’a donné la chance, comme cela m’attirait, de pouvoir faire mes premières expériences en animation. Mais, c’est par la suite, une fois travaillant à mon compte, que j’ai réellement pu prendre le temps de développer mes compétences.

Quelles sont les réalisateur.rices qui t’inspires ? Et côté dessinateur.rices ? 

Ils sont nombreux mais en illustration Moebius est toujours une grande source d’inspiration. Pour l’animation des projets originaux comme La Nuit des Sacs Plastiques de Gabriel Harel ou encore des séries animées comme Vermine. Sinon, je suis intéressé par toutes sortes d’animations, les plus connues comme plus intimistes, j’ai envie de travailler un style à la fois simple et impactant, n’étant pas un studio, il faut trouver des astuces. La contrainte est souvent la source de créativité.

Quel est ton projet de rêve en animation ? 

J’aimerais réaliser un projet de court métrage prochainement et petit à petit avoir une plus grosse équipe tout en restant à échelle humaine. J’aimerais pouvoir mener à bien mes projets, qu’ils soient pour adultes ou pour enfants.

SLIM AND THE BEAST – BETTER

ILLUSTRATION / ANIMATION : MICHAEL FEDELI

Salut Michael, peux-tu nous raconter ton parcours dans l’illustration / l’animation ? 

J’ai commencé à dessiner très jeune en écoutant des playlists dans ma chambre, donc c’était plus un passe temps. Puis je me suis lancé dans les études pour devenir graphiste. Bien plus tard, je suis tombé avec un pote sur un film d’animation : Heavy Metal de Gerald Potterton, entre l’image et la musique, j’ai adoré ! Je pense que c’est ce qui a nourrit mon envie de faire de l’animation. À cette période, j’étais stagiaire cadreur et infographiste pour une chaîne de TV locale. J’ai eu la chance d’y rencontrer un ami, un pro passionné d’animés et de films, qui m’a transmis ses connaissances et sa technique dans le domaine. Les années ont passées, j’ai travaillé au sein d’agences comme graphiste. Puis j’ai décidé de tenter l’aventure Motion design en freelance où j’ai fait des rencontres professionnelles qui m’ont enrichi et m’ont permis de réaliser des projets où j’ai pu m’épanouir. 

Quelles étaient les volontés de Slim and the Beast quant à la réalisation de ce clip ? 

Ils voulaient un univers dynamique, très pop et coloré avec l’idée de voyage vers un ailleurs. Nous avons donc travaillé dans ce sens. 

On y voit beaucoup de personnages un peu loufoques, quelles étaient tes inspirations / tes envies ? 

Je voulais donner un aspect un peu cartoon et décalé dans le mouvement à ces personnages. Un peu comme dans les séries animées actuelles.
Les illustrations d’Aaron, c’était l’idéale, ça m’a beaucoup inspiré. 

Comment as-tu travaillé concrètement sur ce clip, des premières idées au rendu final ?

Slim and the Beast m’ont offert l’occasion de faire ce que j’aime le plus : les clips musicaux. Ils m’ont proposé le scénario et j’ai immédiatement accroché. Nous avons été forts en propositions pour porter ce projet à maturité. Je suis fier du résultat et je ne les remercierai jamais assez pour la confiance qui m’a été accordé. 

Peux-tu nous raconter avec tes propres mots l’histoire racontée dans ce clip ? 

Pour moi, c’est l’histoire d’un groupe de potes qui désire un monde meilleur (un monde qui leur ressemble un peu plus que celui dans lequel on vit). C’est une quête vers quelque chose de mieux, vers une version améliorée de nous-même je pense. Un monde où l’on serait enfin réuni tous ensemble pour vivre simplement. 

Tu as l’air de faire beaucoup d’animation. Quels sont les projets qui te stimules le plus dans ce domaine ? 

J’aime travailler au service de la musique. Mettre en image un univers musical me plait. On s’immerge plus facilement. Je suis aussi attiré par les séries animées. Un projet avec un format court dans le style de Vermine, ou encore F Is for Family. 

JUAN WAUTERS – LOCURA

ILLUSTRATION / ANIMATION : JP BONINO & JVYN VAZQUEZ

Salut JP, que fais-tu dans la vie ?

Je rends les gens heureux avec les photos que je prends, entre d’autres trucs.

Comment es-tu entré en contact avec Juan Wauters et que voulait-il pour ce clip ?

On s’est rencontrés lors d’un concert à New-York et nous étions tous les deux originaires d’Uruguay, alors on est vite devenu amis. Pour cette vidéo, le maitre mot était la folie, « locura ».

Quelles étaient tes principales inspirations ici ?

Les jeux de Playstation 1, le clip de Beck pour « Devils haircut » et « I’m all wrong », une autre vidéo incroyable de Juan où il joue de la guitare et conduis un vélo en même temps.

Peux-tu nous en dire plus sur la fabrication du clip ?

J’ai utilisé principalement des techniques digitales. J’ai scanné Juan en 3D, puis je l’ai fait visité des lieux auxquels il s’identifiait grâce à Google Earth, et je me suis aussi battu tous les jours avec l’autre réalisateur de ce clip, Jvy Vazquez.

PLUS DE CLIPS ANIMÉS

Restez Connecté

Recevez nos dernières actus, nouveaux talents et musique

Fermer la recherche