Décryptage : Les 5 clips illustrés du mois de janvier

Chaque fin de mois (à partir de là, tout de suite), Kiblind donnera la parole à l’artiste derrière l’artiste : l’illustrateur.rice chargé.e de retranscrire la musique en images. Retrouvez une sélection de 5 clips musicaux animés tout juste sortis,  décryptés par ceux qui les ont fabriqués.

On ne vous l’apprendra pas : l’illustration est partout. Elle a envahi nos murs, nos comptes Instagram (bon, on y est peut-être pour quelque chose), nos objets, nos vêtements, nos pochettes de disques, notre page Youtube… Il faut dire que c’est bien normal : c’est la meilleure toutes catégories pour faire joliment passer des messages et provoquer des émotions. Les 5 artistes là dessous l’ont bien compris et l’ont utilisé au service d’un autre art capital : la musique.

Voici donc 5 clips illustrés décortiqués par leurs créateur.rice.s qui ont gentiment répondu à nos questions.

COCO BANS – « BEING BRAVE IS STUPID » feat Von Pourquery

« Being Brave Is Stupid » est issu du dernier EP de la chanteuse franco-américaine Coco Bans, Major Heartbreak: The Beginning.

ILLUSTRATION / ANIMATION : SIMON LANDREIN

Kiblind : Quel était le brief derrière ce clip ? 

Simon : Derrière ce clip, il n’y avait pas de brief. Allyzon de Coco Bans m’a contacté directement car nous avions déjà fait un clip ensemble il y a quelques années. Elle m’a passé son nouveau morceau et m’a demandé si ça m’intéressait, c’était à peu près tout pour le brief. 

Quelles libertés t’es-tu accordé sur ce projet ? 

Un maximum, mais dans les limites du budget et de l’emploi du temps. J’ai gardé une réalisation très sobre et des designs de personnages simplifiés pour être sûr de pouvoir s’amuser sur la création de certaines séquences. La production a été estimée à huit semaines avec Sylvain et moi comme seuls animateurs. J’ai donc pensé ce film de trois minutes avec ces contraintes en tête.

Quelles ont été les différentes étapes de création pour arriver à l’animation de ce clip ? 

La toute première étape fut de créer le dossier pour la demande de subvention au CNC. C’est à dire créer le storyboard, quelques images finies non animées et surtout rédiger un maximum à propos du projet. J’ai créé une animatic, c’est à dire un storyboard grossièrement animé pour évaluer la temporalité des séquences et des plans nécessaires. Une fois la subvention accordée, nous avons pu engager Sylvain pour venir produire le film avec moi. Nous avons ensuite animé en 2D, puis rassembler tous les plans au fur et à mesure au compositing pour monter et visuellement homogénéiser le tout. 

Comment vous êtes-vous réparti le travail avec Sylvain Doussa ? 

Nous avons pris une matinée pour faire un tableau avec les plans et séquences avec lesquelles nous nous sentions le plus confortable. Sylvain et moi avons construit nos plans de A à Z . Nous animions puis nous occupions du compositing de chaque plans qui nous étaient assignés.

Est-ce que la musique joue un rôle important dans ton travail ?

Oui plutôt, j’écoute de la musique presque la plupart de mon temps à mon bureau.  Et surtout, je me rends compte que j’ai fait un bon nombre de clips musicaux ces dernières années.

Qu’est-ce que la musique de Coco Bans t’inspire ? 

Difficile de répondre sur l’ensemble de leurs morceaux. Mais pour celui-ci je dirais un peu de poésie, le mot parait galvaudé ou bien trop utilisé mais il questionne souvent notre rapport à la sensation. Et c’est ce qui m’a inspiré pour cette musique de Coco Bans.

En deux phrases, peux-tu raconter l’histoire que tu as imaginé pour ce clip ? 

J’avais envie d’illustrer la sensation du souvenir amoureux. Mon approche a été d’utiliser des éléments figuratifs et abstraits pour évoquer la mémoire d’instants vécus et les sentiments qui en découlent.

Peux-tu me citer 2, 3 clips sur lesquels tu as bossé avant ? 

J’ai réalisé un clip pour Dan Croll pour le morceau  » Tokyo « , un clip pour le morceau  » Earthquaker  » (screw edit) de Coco Bans, anciennement Coco Banana. Et aussi le clip de  » Masters Of The Gentlemanly Arts «   pour Compassion Crew.

RAMO – SOLEIL

« Soleil » est issu de l’EP Demain sera Superbe de l’artiste parisien RAMO.

ILLUSTRATION / ANIMATION : PLASTIC HORSE

Kiblind : Pouvez-vous nous en dire plus sur votre studio ?

Plastic Horse : Nous sommes un studio d’animation nommé Plastic Horse et nous travaillons entre Londres et Stourbridge (une petite ville connue principalement pour avoir vu passer Robert Plant et le groupe Ned’s Atomic Dustbin). Ça fait à peu près 12 ans que nous faisons des clips musicaux mais nous travaillons aussi maintenant pour des clients commerciaux et sur d’autres choses pas mal excitantes. 

Quelles ont été vos inspirations graphiques pour le clip de Ramo ?

Nous n’avons pas eu d’inspiration directe pour cette vidéo mais nous avons continuellement un tas d’influences en tête qui doivent ressortir sans qu’on s’en rende compte. Nous avons tous les deux des petites filles et elles nous inspirent beaucoup grâce à leur créativité d’enfants. En règle générale, on adore l’utilisation des couleurs que peut faire Matisse dans son art et les perspectives et le surréalisme des peintures de Giorgio de Chirico. Henri Rousseau est également quelqu’un qu’on a souvent en tête et il a été une grosse influence pour Ramo. Nous adorons aussi tous les deux regarder le dessin animé Sharky & George, et je crois qu’il nous a marqué car on retrouve toujours beaucoup d’eau et de créatures mystérieuses dans nos vidéos. 

Quels ont été les différentes étapes pour réaliser cette vidéo ?

« Soleil » fait suite à la vidéo que nous avions réalisé pour « La Saison des Pluies » de Ramo et Loïc Fleury, donc nous avions déjà défini une esthétique pour ce groupe. Nous voulions que cette vidéo s’inscrive dans la même ligne graphique mais avec des éléments un peu plus abstraits, nous autorisant à rentrer et sortir de la tête de Ramo. Après avoir pensé le storyboard, nous faisons un animatic où nous éditons toute la vidéo en déterminant la longueur de chaque scène. Ensuite, on dessine toutes les scènes grâce à une tablette Wacom. Tous les plans sont crées sur Photoshop. Ensuite, on importe ces fichiers sur After Effects pour la plupart et on réorganise la temporalité du film. 

Pouvez-vous décrire avec vos propres mots l’histoire de ce clip ?

Cette vidéo parle du fait d’être un peu trop confiant et de prendre demain pour acquis. Ensuite, le personnage se rend compte qu’il s’est fortement éloigné de son cap premier et donc qu’il est nécessaire pour lui de se rediriger vers quelque chose de mieux.

Comment la musique et l’illustration sont liées ici ?

Les paroles de Ramo ont inspiré la narration de la vidéo, ça nous a permis de décider du voyage qu’on allait montrer dans cette vidéo et du type de paysages que l’on croiserait au fur et à mesure du clip. Ensuite, il s’agissait de lier naturellement la musique à l’énergie et aux couleurs de l’animation. 

TOMAGA – INTIMATE IMMENSITY

« Intimate Immensity » est un des morceaux de l’album Intimate Immensity du duo anglais Tomaga à paraitre le 26 mars chez Hands In The Dark & Negative Days le 26 mars.

ILLUSTRATION / ANIMATION : NORIKO OKAKU

Kiblind : Comment définirais-tu ton travail en animation ?

Noriko : Mon travail contient toujours du collage. Mon interprétation personnelle du monde, c’est que nous le percevons et le modifions comme un collage. Le collage est donc la façon dont j’assemble les matériaux, mais également ma vision conceptuelle du travail. J’applique cette idée à chaque nouvelle création. Mais je dois dire que j’ai traité ce matériel un peu différemment ces derniers temps, en suivant plus mes envies personnelles. J’ai toujours fait des animations en 2D avec des mouvements rappelant l’analogique, mais je m’intéresse de plus en plus à la technologie moderne, comme dans ma dernière vidéo où j’ai incorporé plusieurs secondes d’animation 3D. J’ai développé cette technique dans ce clip pour Tomaga. C’est sûrement l’utilisation des pierres de Tom Relleen (un des membres de Tomaga) qui m’y a amené. D’habitude, j’utilise un photocopieur pour créer mes matériaux mais je me suis dit que cette technique gâcherait le bel aspect rocailleux des pierres. 

Cette vidéo est très intime car elle contient des éléments relatifs à la vie de Tom Relleen, malheureusement décédé. Quelles ont été les différentes étapes de création de ce clip, de la rencontre avec Valentina (deuxième membre de Tomaga) à la vidéo finale ?

Quand je commence à travailler sur une vidéo pour un groupe, c’est toujours la même chose : le client me présente une chanson, et ensuite je retranscris aussi fidèlement que possible les images qui me viennent à l’esprit à travers l’animation. Mais ce qui était différent cette fois, c’est que l’histoire de Tom trouvait un écho intime dans ce morceau. Je n’ai jamais rencontré Tom, mais lorsqu’il s’en est allé de ce monde, j’ai aimé que Valentina et Marta me parle de sa personnalité, de ce qu’il aimait, de ce qu’il pensait ainsi que du sens profond de ce morceau. J’ai, d’un côté, pu prendre connaissance de détails que je n’aurais jamais su de son vivant. Sans cela, la relation serait certainement restée une relation basique client / artiste. 

Cette création parle avant tout de la personne derrière la chanson : Tom. Les pierres qui y apparaissent font partie de sa collection personnelle. Dans mon esprit : les corps vivants se dégradent, mais les pierres, elles, vivent éternellement. En les digitalisant, j’ai essayé de les rendre encore plus éternelles. En travaillant sur ce thème, cela m’a permis de réfléchir sur ce qui m’intéressait vraiment : la relation entre nous, en tant qu’organismes, et le digital. 

Qu’as-tu ressenti lorsque tu as écouté pour la première fois le morceau ?

Pour être honnête, quand j’ai entendu « Intimate Imensity » pour la première fois, c’était dans l’optique d’en faire une vidéo, donc je pensais plus à la structure et à la théorie. Mais lorsque j’ai commencé à travailler sur cette vidéo, j’ai rapidement senti que cette chanson avait un pouvoir assez spécial, celui de me rendre très émotive. Je ne sais pas vraiment comment décrire ça mais elle fait référence à la fragilité de l’existence et à la beauté qui émerge de ce phénomène éphémère. C’est peut-être parce que l’histoire de Tom est intrinsèquement liée à elle, mais j’ai l’impression que cela la sublime. 

Avais-tu déjà travaillé sur des clips musicaux ? Si oui, peux-tu nous en citer un ?

J’ai travaillé sur beaucoup de vidéos. Si je ne devais en choisir qu’une à vous partager, ce serait celle réalisée pour le morceau « You Are Not an Island » de Vanishing Twin, groupe dont Valentina de Tomaga fait également partie. 

KATY J PEARSON – BEAUTIFUL SOUL

« Beautiful Soul » est un des morceaux du premier album de la chanteuse britannique Katy J Pearson, sorti chez Heavenly Recordings.

ILLUSTRATION / ANIMATION : RAISSA PARDINI

Kiblind : Ton travail graphique porte beaucoup sur la typographie, comment t’es-tu intéressée à ce sujet ?

Raissa Pardini : J’adore l’histoire. C’est si excitant de connaitre les règles, car une fois que c’est le cas, tu peux les contourner et les casser quand tu veux. La typographie pour moi, ça fonctionne de la même façon. Reprendre quelque chose déjà utilisé des millions de fois et le réinventer à sa sauce. C’est fascinant de voir à quel point les designers sont capables d’utiliser les mêmes typographies et polices encore et toujours.

Quelles étaient tes inspirations graphiques pour la création de cette lyric vidéo ?

J’ai été inspirée par les femmes animatrices des années 20 et 30. Elles utilisaient des systèmes analogiques pour animer des objets et c’était de grandes pionnières dans le domaine à cette époque. Des artistes comme Lillian F. Schwartz, Mary Ellen But et Helena Smith Dayton ont vraiment inspiré le domaine des technologies. Nous étions les premières à utiliser des ordinateurs… jusqu’à ce que les hommes réalisent que les ordinateurs étaient plus puissants qu’il n’y paraissait. Un tas de femmes semble encore se démarquer dans ce domaine aujourd’hui, ce qui est génial. J’ai espoir que nous soyons très bientôt sur un pied d’égalité !

Quelles ont été les différentes étapes, des discussions avec Katy à la création finale ?

Katy m’a donné ses inspirations, mais j’ai aussi été libre de faire les choses à ma façon, ce qui est super excitant. Quand un artiste fait confiance à un autre artiste, le bon travail suit forcément.

Comment définirais-tu la musique de Katy J Pearson ?

C’est très personnel, émotionnel. Kary raconte des histoires à sa façon. J’adore travailler avec elle car je peux illustrer ses histoires dans ses chansons.

De quelle manière cette musique a influencé ton travail sur la vidéo ?

La façon dont elle écrit est très directe pour moi. Tu entends sa voix et tu ressens quelque chose tout de suite. Je me suis donner pour challenge de faire ressentir cette exacte émotion avec l’animation. Ça n’était pas facile mais c’est bien pour ça que c’est excitant !

L (RAPHAËLE LANNADÈRE) – L’ÉTINCELLE

« L’étincelle » est un des morceaux de l’album Paysages de l’artiste française L (Raphaële Lannadère) sorti en janvier.

ILLUSTRATION / ANIMATION : CAMILLE SCALI

Kiblind : Peux-tu me parler de la naissance de ce projet, comment Raphaële t’as contactée et comment avez-vous collaboré ensemble pour ce clip ?

Camille Scali : C’est une grande suite de hasards ! J’ai connu Raphaële sur les conseils d’un proche – le coup de cœur a été direct – puis il s’est avéré que l’on a une connaissance en commun. Nous nous sommes rencontrées il y a un an lors d’une interview que j’avais organisé à l’occasion de son spectacle Un jardin de silence. J’avais réalisé quelques dessins pour illustrer la rencontre que j’ai posté sur Instagram. Tout juste un an après, Raphaële m’a contactée sur le réseau en me laissant son numéro et me proposant un projet ! Je n’en revenais pas, j’étais très intimidée et repoussais un peu l’appel. Finalement, j’ai décidé de l’appeler pour m’extirper d’un débat féministe très houleux entre les étudiants de ma fac [Alice Coffin venait d’être écartée de notre école]. Alors, la coïncidence pour qu’L me propose de réaliser son prochain clip, justement sur le féminisme, était assez drôle. Comme on dit : “pas de hasard, que des rendez-vous.”

Quel était le brief initial ? 

Raphaële avait quelques idées qui lui tenaient à cœur : un bal, quelque chose de festif et de dansant mais également de fédérateur. Puis, elle a évoqué l’idée d’un masque d’Adèle Haenel qui tomberait en même temps que des femmes avanceraient dans la lumière. C’est une idée qui a été reprise à la fin du clip. Cela fait sens puisque derrière l’action, la figure, d’Adèle Haenel il y a tout un panel de luttes et d’identités multiples. En même temps que cette proposition, il y avait des images qui me montaient en tête comme le film Portrait de la jeune fille en feu de Céline Sciamma ou encore la pochette Sous les brûlures l’incandescence intacte, un album de Mademoiselle K

Avez-vous imaginé le storyboard ensemble ? 

Non, pas tant que ça… J’avais une liberté totale. C’est une méthode de travail qui correspond parfaitement à mon caractère assez solitaire et indépendant. L me faisait des retours, puis on discutait au sujet de certaines scènes. Cela me permettait de savoir si le rythme était juste, si c’était compréhensif. Ensuite, on a eu de réels débats politiques, presque philosophiques, au sujet de certains slogans féministes. C’était très enrichissant d’avoir un regard extérieur tout au long de la création. Raphaële a été très présente, à l’écoute et surtout confiante. C’était une très belle rencontre de faire ce clip ensemble.

Quelles ont été les différentes étapes techniques pour ce clip ?

 Alors, au début, c’était très organisé ! (Rires) Ça s’expliquait parce que j’étais extrêmement enthousiaste, j’avais mille et une idées qu’il fallait canaliser, apaiser, pour ne pas me perdre. Surtout, j’avais ma double licence à côté donc je devais composer avec mon emploi du temps, les impératifs des cours. Concrètement, je réalisais un storyboard assez grossier avec un crayon rouge, histoire d’avoir de savoir où j’allais et d’avoir un bon cadrage. Après, je redessinais par-dessus au crayon noir, en rajoutant tous les détails et les indications de mouvement. Juste après, il y avait un travail de colorisation sur ordinateur. Puis venait l’animation de petites scènes, soit en reproduisant plusieurs dessins à la suite ; soit en m’aidant d’un logiciel d’animation. Pour terminer, je montais ces dernières sur Premiere Pro avant de retoucher l’image. Par exemple, en créant un léger grain pour donner de la texture ou en intensifiant le clair-obscur des scènes nocturnes, pour leur donner plus de puissance. 

Combien de temps as-tu passé sur la création de cette vidéo ? 

Au début, il y avait une réelle frénésie et peut-être même une grande naïveté ! (Rires) Comme ni Raphaële ni moi n’avions fait de clip auparavant, on se disait qu’on aurait fini en un mois… Ce qui est juste impossible ! Finalement, la réalisation a commencé en octobre pour se conclure en janvier. C’était trois mois très intense avec beaucoup de joie, de hâte, mais des moments de doute, d’angoisse avec le deuxième confinement et des instants assez complexes où je devais jongler entre partiels et tendinite. Heureusement, l’expérience en valait largement la peine.

Ce clip est truffé de références au féminisme, t’intéresses-tu toi-même au sujet ? 

C’est une question super intéressante. Oui, je m’intéresse au féminisme, même au travers de mes études, car je fait des sciences politiques et de l’histoire. L’étude des débats sur les différents courants féministes ou sur l’histoire du mouvement dans les années 1970 m’ont passionné. J’ai toujours eu cette volonté de comprendre et d’expliquer le monde qui m’entoure que ce soit de manière explicite en voulant être journaliste ou de manière implicite par l’art et la création. Puis, j’ai cette capacité à toujours me construire et me déconstruire notamment vis-à-vis de mes engagements politiques. Avec du recul, je pense que le projet ne se cantonne pas qu’au féminisme puisqu’il y a aussi une idée de transmission entre les générations qui est assez forte. Qu’est-ce que l’on retient de ces combats ? Qu’est-ce que l’on retient de telles ou telles femmes ? Comment parviennent-elles à nous inspirer ?

As-tu l’habitude de travailler sur de l’animation ?

Absolument pas ! C’était mon premier projet d’animation, donc il doit y avoir quelques imperfections mais c’est ce qui fait l’âme du clip. Je n’ai aucune formation ni en animation ni en illustration, à part quelques cours, au tout début de mon adolescence. Néanmoins, je faisais de toutes petites animations, des gifs, sur Instagram. Toujours liée à la musique, mon premier projet était sur la chanson Le cinéma de Claude Nougaro. Après, il y a eu un rythme un peu plus régulier puisque j’ai pris l’habitude de réaliser des petites animations pour un projet sur le magazine musical La Face B, pour lequel j’écris et je dessine. C’est une série appelée La Face B de l’Histoire à travers laquelle j’explique des faits historiques en m’appuyant sur une chanson. Et d’ailleurs, le premier épisode était sur une chanson de L.

Que rêverais-tu de faire en animation ?

Je ne crois pas vouloir réaliser de long-métrages ou même de courts dans le sens où je devrai créer une histoire de A à Z. Car, à cet instant, j’apprécie l’animation comme un moyen d’illustrer quelque chose et pas nécessairement pour raconter quelque chose avec de grands enjeux, de beaux dialogues. Pour raconter des histoires, je suis plus à l’aise avec l’écriture ou la bande-dessinée. Alors, j’aimerais vraiment continuer à réaliser des clips, ne serait-ce qu’à cause de mon tempérament mélomane. Et puis, il y a pas mal d’années, j’avais des idées de projets sur des chansons de Grand Blanc, Clara Ysé, ou La route de Radio Elvis. Mais concrètement, j’aimerais bien essayer quelque chose d’expérimental en réalisant une bande-dessinée avec certaines cases qui prendraient la forme d’animation.

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