Second EP pour le charmant duo lyonnais The Pilotwings qui avait ébloui son monde l’an passé avec Agorespace, EP sorti chez Brothers From Different Mothers. Rebelote pour Guillaume Lespinasse et Louis de la Gorce qui voguent une nouvelle fois sur les flôts temptueux de l’histoire de la musique avec Molitor 71. Sortie à la fin du mois, toujours chez Brothers From Different Mothers.
Si nous aimons les Pilotwings, c’est non seulement pour leurs pochettes qui dévoilent toujours un petit peu de leur intimité, mais aussi pour leur musique. Car celle-ci fait le bon choix d’être gironde, bien nourrie aux sons clinquants des époques passées. Le son des Pilotwings roule et roule encore, emporté par les influences et le bon goût de ses deux créateurs. On sait ceux-là imprégnés des musiques riantes des années 80’s où fêtes, clap et synthétiseurs ont donné, donné et redonné jusqu’à l’extase, du Japon à l’Amérique, en passant par la France.
Molitor 71 ne cache pas les amours franches des Pilotwings, mais il n’en devient pas pourtant un retour passéiste à la petit semaine. Non, comme Boo, les ingurgitations des Pilotwings les rendent plus forts, et leur musique n’en devient que plus prenante. Car tout se mélange : les imprégnations 80’s du boogie japonais viennent rencontrer les envies 90’s françaises de nature et foncent à toute berzingue vers un gros saxophone, intemporel et indomptable, ou une flûte de pan, pétrie de pouvoirs chamaniques.
Et nous ne sommes pas surpris d’ailleurs, de les retrouver à un si haut niveau, nous qui les regardons du coin de l’oeil depuis Agorespace et leur travail sur J-Zbel, projet nébuleux du label BFDM. Encore une victoire des Pilotwings, donc, qu’il faudra apparemment sans cesse surveiller comme le lait sur le feu.