Portfolio : Genie Espinosa

Avec ses personnages féminins indéboulonnables mi-kawaii mi-Hulk, Genie Espinosa en impose à chaque coup de crayon. Il y a quelques mois, l’illustratrice d’origine espagnole sortait sa nouvelle graphique, Hoops, que nous avons aimé au premier regard. N’y tenant plus, on a voulu savoir une fois pour toutes d’où venait le génie de Genie. L’occasion de vous la présenter en quelques questions et en quelques illustrations marquantes.

Hello Genie, peux-tu nous dire comment tu es devenue illustratrice ?

Lorsque je me suis lancée là dedans, je ne me suis jamais dit que je pourrais vivre de l’illustration. Je manquais d’exemples et de références autour de moi alors, j’ai décidé de partir sur une carrière de graphiste. À l’époque, je pensais que c’était la meilleure manière de pouvoir toucher à l’illustration. Et il se trouve que j’ai vraiment aimé ça ! Après avoir fini mes études, j’ai travaillé comme graphiste pendant 10 ans. J’ai d’abord créer des logos, des illustrations pour des entreprises. Le fait de devoir manager une équipe et respecter des deadlines m’a vraiment aidé. J’avais également commencé des études en illustration mais je ne les ai jamais terminé, ce n’était pas vraiment ce à quoi je m’attendais donc j’avais décidé de rester dans le graphisme.

Illustration en hommage à Joe Exotic – Tiger King

Jusqu’à ce qu’un jour, après un gros burn-out professionnel comme personnel, je quitte mon travail et je me lance enfin comme illustratrice. j’ai déménagé au Royaume-Uni car j’avais signé dans une agence londonienne et je m’étais dit que ce serait une bonne chose d’être au plus près de mes clients. C’est arrivé en 2013 et j’avais 28 ans, je trouvais que j’étais déjà trop vieille pour repartir de zero. Mais avec le recul, je suis si fière d’avoir fait le grand saut car je suis plus heureuse que jamais de pouvoir travailler tous les jours sur des projets qui m’enthousiasment autant. Si je devais remonter le temps et le refaire, ce serait sans hésiter une seconde !

Peux-tu nous parles des projets qui ont été les plus marquants pour toi ?

Je me sens très connectée avec des sujets qui touchent des cordes sensibles chez moi, comme la représentation de la femme, la nature et l’écologie. J’adore faire les portraits de personnages massifs et imposants et utiliser l’espace qu’on m’accorde pour libérer la parole et faire un représentation non normée de l’humain. De cette manière, tous les projets qui peuvent être rattachés à ça ont une place spéciale dans mon coeur. J’ai travaillé sur des projets qui n’ont pas encore vu le jour (comme le design de personnages pour une série télévisée de Dreamworks). J’ai aussi eu de super expériences en travaillant avec les chouettes équipes de WeTransfer et It’s Nice That. J’ai réalisé des illustrations pour le jour mondial du cancer de l’ovaire pour en faire connaitre les symptômes et pour aider à communiquer sur le sujet. J’ai aussi publié ma propre nouvelle graphique cette année (Hoops), ce qui m’a rendu super heureuse ; la joie de voir imprimé sur papier quelque chose dans lequel j’ai mis tant d’énergie et d’amour est fou.

Illustration issue de Hoops
Illustration issue de Hoops

Comment conçois-tu une illustration ?

J’ai l’habitude de dessiner sur une feuille de papier ou sur un des mes millions de carnets. J’essaie toujours d’amener une approche différente du sujet, même si parfois c’est la première approche qui semble fonctionner le mieux. Je gribouille les idées qui me passent par la tête et j’écris beaucoup. Je note les choses auxquelles ça me fait penser pour vraiment pouvoir ouvrir une porte et rentrer dans le sujet. Ensuite, je soumets tout ça au client avec quelques explications et en lui disant ce que j’ai l’intention de faire. Quand le client me dit ce qu’il préfère, alors c’est un travail d’équipe où l’on marche main dans la main. Les retours sont très importants. J’aime le fait de travailler en équipe car les deux parties veulent ce qu’il y a de meilleur pour le projet. Ensuite, j’ajoute la couleur à l’illustration choisie et il peut y avoir des retours. Si l’illustration est pour mon usage personnel, je vais directement tout ajouter, sans craintes. En jouant avec les formes et les textures, je peux parler de ce que je veux. C’est ce que j’aime, même si je ne les fini pas toujours du premier coup, j’ai toujours plein d’idées dans mes carnets que je ne peux pas encore réaliser concrètement. Je vois ça comme des motifs ou des apprentissages. On apprend tous les jours !

Couverture de TOPO Magazine

GENIE ESPINOSA

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