[Playlist] Detroit, par Positive Education Festival

La 5e édition du festival de musiques électroniques stéphanois, se déroulera du 7 au 11 novembre. Parmi les 70 artistes (en gros) invités on trouve les légendes Aux 88 et Jeff Mills, pionnier de la scène techno de Detroit. Alors, on a demandé aux organisateurs un topo en forme de playlist.

Au commencement, il y avait Detroit. Les fondements de la techno se sont en très grande partie bâtis dans la cité automobile du nord des États-Unis, dans la première moitié des années 80. Il n’est pas étonnant, dès lors, que le festival Positive Education rende hommage à la Motor City en invitant deux légendes du cru : Jeff Mills et le duo Aux 88.

Pour nous décrire par le menu ce que représente cette scène pour les fondateurs du festival, nous leur avons demandé 5 morceaux phare des pionniers du Michigan. Avec les commentaires en prime.

On se permet d’ajouter que, au-delà de Jeff Mills et Aux 88, la programmation du festival stéphanois est un bijou de précision, un marqueur de l’époque, une façon de dire « voilà de quoi sont faites les musiques électroniques aujourd’hui ». Admirable leçon à tous les festivals qui s’intéresseraient aux mots d’intégrité, d’exigence et de curiosité. On citera rapidement quelques-uns de nos invités préférés : Deena Abdelwahed, AZF, Aïsha Devi, Low Jack, Jasss, Demdike Stare, Judaah, Emma DJ et Dave Clarke.

Enfin, et parce que la vie sait parfois être généreuse, nous offrons 2 pass pour le Positive Education Festival. Envoyez-nous un mail à m.gueugneau@kiblind.com avec vos noms et prénoms et on tirera au sort et pis avec un peu de bol…

 

1. Final Cut (Jeff Mills) – « She destroys » (1989)

« C’est avec son projet Final Cut, en 1989, que Jeff Mills explose les codes et impose sa vision plus dure et plus mécanique de la techno de Detroit. C’est lors d’un live mythique de Final Cut, à Berlin, que le lien qui unit Detroit à Berlin, va se nouer pour les prochaines décennies… »

2. Drexciya – « Hi tide »

« Le mythe. Ce qui manquait à cette musique. Les Drexciyiens sont un peuple aquatique, descendants des femmes esclaves jetées dans l’océan par dessus bord, lors de la traite négrière. La musique de Drexciya, à la fois aquatique dans ses sonorités et résolument moderne par ses rythmiques Electro, synthétise la culture afro-américaine au service du sens. Mythe guerrier et conquérant, Drexciya est la réponse Afro-futuriste et politique de la musique électronique de Detroit. »

3. Aux 88 – « Interface » (1988)

« Detroit-Techno. Ok. Mais l’Electro-Funk ? C’est Kraftwerk qui s’encanaille dans le ghetto. C’est le Boogie ! Mieux ! Le Booty ! L’accélération du beat au service de la Funk synthétique. Quelques pas de Jit entre potes. George Clinton sous speed sous l’oeil d’un robot. Et Aux 88 au commande. »

4. Jeff Mills – « Metropolis 8 » (2000)

« Metropolis de Fritz Lang – 1927. Dans la méga-cité futuriste de Metropolis, les hommes sont hypnotisés par Maria, une femme robot. C’est toute l’histoire de la Motor City filmée par un Allemand. Et quand Jeff Mills crée cette bande son, c’est le ruban de Moebius qui se referme, en une boucle infinie. »

5. World to World – « Greater Than Yourself » (1992)

« Deux lettres. Deux mots. Peu d’images. U.R. You are. Label central par et pour le quartier. Kaléidoscope des styles de la ville.Techno, Electro, Jazz voire Hip Hop. Plonger dans le catalogue, c’est aussi digger la ville, en profondeur. Attention, le voyage risquerait même de vous envoyer sur Mars. High Tech Soul. »

 

 

Festival Positive Education / Billetterie

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