[Les Gens du mag] Élie Huault

Pour notre numéro « Mystique », nous avons demandé à 8 artistes de réinterpréter à leur goût ce drôle de mot. Parmi eux, le dessinateur Élie Huault nous livra une illustration toute kubrickienne.

Élie Huault contemple, c’est vrai, mais il voit ailleurs. Ses observations ne se bornent pas au coin de nos rues ou à la lisière de nos bois. De sa fenêtre, c’est d’autres dimension qu’il entrevoit, comme avant lui ses maîtres Druillet ou Mœbius. Ses dessins, d’ailleurs, lorgnent franchement vers ce style à la fois fantastique et réaliste. Pour dépeindre ces mondes alternatifs, l’ancien élève de la HEAR de Strasbourg multiplie les détails et pense majesté. Un procès qui laisse généralement la bouche bée. On a réussi à la refermer pour lui poser quelques questions.

 

© Élie Huault pour Kiblind « Mystique »
© Élie Huault
© Élie Huault
© Élie Huault
© Élie Huault
© Élie Huault
© Élie Huault
© Élie Huault
© Élie Huault
© Élie Huault
© Élie Huault
© Élie Huault

 

Kiblind : Comment as-tu découvert l’illustration ?

Élie Huault : Je dessine depuis tout petit et j’ai toujours voulu raconter des histoire avec mes dessins.

 

Kiblind : Quel a été ton parcours pour arriver jusque là ?

Élie Huault : J’ai obtenu un bac ES et fait une prépa au grandes écoles d’arts à Paris. J’ai ensuite fait mes études aux arts décoratifs de Strasbourg d’où je suis sorti en 2015.

 

Kiblind : Quelles sont tes bédés fétiches ?

Élie Huault : Opération Mort de Mizuki, L’Année de la comète de Clément Vuillier et les séries Sin City/The Dark Knight de Frank Miller.

Kiblind : Comment t’es-tu tourné vers ce style ultra-détaillé ?

Élie Huault : Je crois que j’aime retrouver quelque chose d’obsessionnel dans le dessin, je crois que cela me fait pratiquer une forme de méditation, même si parfois ça se fait un peu dans la douleur!

 

Kiblind : Pourquoi la science-fiction t’inspire-t-elle autant ?

Élie Huault :Je trouve que c’est un genre qui permet une liberté folle autant dans la représentation que dans la narration. Ça peut être à la fois intellectuel, contemplatif, spectaculaire…Pour tout avouer c’est en regardant la VHS du premier film Alien quand j’étais (un peu trop) jeune que j’ai commencé à vouloir dessiner ce genre d’univers.

 

Kiblind : Quels sont les artistes que tu admires, d’hier comme d’aujourd’hui ?

Élie Huault : Mes goût ont beaucoup évolués et évoluent encore mais j’aime beaucoup le travail de Clément Vuillier et de Matthias Picard, j’imagine que je partage leur goût pour le contemplatif, mais j’aime des artistes un peu plus old school comme Druillet, Moebius, Robert Crumb. J’ai un gros faible pour des mangakas comme Tsuge et Mizuki (oui je le dit une deuxième fois parce que c’est vraiment bien!), mais je dois dire que je suis aussi très sensible aux ambiances des illustrations de Maité Grandjouan, dans un autre style.

 

Kiblind : Quels sont tes projets ?

Élie Huault : Je bosse actuellement sur un BD de Science Fiction muette que je veux proposer à des éditeurs, que j’ai pu beaucoup avancer lors de ma résidence dans le cadre du festival BD Colomiers, et je travail aussi sur un projet d’édition regroupant des dessins fait en cadavre-exquis avec George Gercke.

 

Restez Connecté

Recevez nos dernières actus, nouveaux talents et musique

Fermer la recherche