Juliet Casella

Fraîchement diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure d’arts de Paris-Cergy, Juliet Casella est de celles dont le cerveau fourmille et les mains produisent, à en vouloir, de sa propre confession, se dédoubler pour pouvoir explorer plus, expérimenter plus, collaborer plus. Pour cette artiste pluridisciplinaire et sans aucune barrière, le collage a une place particulière. Les photographies de sa collection numérique se composent et racontent des histoires qui oscillent entre l’innocence et la violence.

De son petit village du sud où elle a grandi, l’ennui lui a fait recouvrir les murs de sa chambre de magazines découpés. Montée à Paris à 18 ans, Juliet Casella n’en a pas perdu son goût pour l’image, qu’elle recherche dans le flux sans fin des internets. Pas besoin de produire de nouveaux clichés, elle se nourrit de l’existant : « L’image se perd dans ce flux et j’essaie de lui donner une nouvelle vie. J’aime jouer des images, les détourner pour révéler le sens que je vois en elles. Leur force, leur violence, leur format, leur qualité…c’est un peu ma palette à moi »

 

Et sa palette se construit dans le rapport à l’individu, qu’elle observe dans le moindre détail pour trouver ses particularités et imaginer son histoire. Plus précisément encore, son travail se cristallise autour de l’enfance, comme une obsession. « Je suis fascinée par les enfants. Je ne les vois pas comme des choses fragiles et naïves, mais au contraire comme des êtres remplis de lucidité, et de violence. Pour moi une grande partie de ce qu’on est, des choix qu’on prendra, part de la jeune enfance. J’essaie donc à travers mon travail de poser sans cesse des questions sur l’illusion de l’enfance, les traumatismes, le passage à la conscience adulte etc. ».

 

Au-delà de sa production personnelle, Juliet Casella multiplie les collaborations, artistiques bien sûr comme avec l’artiste Julia Tarissan ou autour de la réalisation de clips musicaux (Bamayo Vendé, FAIRE) ; l’artiste éveille aussi l’intérêt des magazines et marques de mode. Elle a par exemple réalisé une série de collages pour Louis Vuitton. Oui, ce genre de marque de mode. 

Et, pour remplir utilement les dernières cases de son agenda foisonnant de projets, elle s’implique depuis d’un an déjà dans le projet Les Eveillés, un collectif qui vient en aide aux réfugiés. « Je politise de plus en plus mon travail. Forcément, c’est un peu une évidence de m’impliquer et j’étais très fière que mes collages y soient associés. Mon travail se nourrit du climat social actuel, qui donne l’impression que tout peut exploser d’un moment à l’autre. Malgré tout, j’ai de l’espoir et je vois mon engagement comme un relai en espérant dépasser l’individualisme ambiant ».

Juliet Casella
Juliet Casella
Juliet Casella

Sarah, par Juliet Casella

Juliet Casella
Juliet Casella
Juliet Casella
Juliet Casella

Juliet Casella

Restez Connecté

Recevez nos dernières actus, nouveaux talents et musique

Fermer la recherche