[Festival] Marché de L’illustration Impertinente #2

Après une première édition ayant apporté son lot de jouissance, le Marché de L’illustration Impertinente installe à nouveau ses fesses au Hasard Ludique les 11 et 12 mai. Et pompon sur la Garonne, on vous fait gagner des lots bien fripons à cette occasion.

Sera présent sur ce croustillant marché un paquet d’illustrateurs.rices qui viendront exposer et vendre leurs canailleries couchées sur papier. Anna Uru, Camille Deschiens, Hugo Devoucoux, Johanna Huck, Jules Magistry et Marie-Pierre Brunel feront partie de ceux-là et tiendront notamment des stands achalandés de leurs dessins malicieux et évocateurs. Ils seront loin d’être les seuls puisque ce sont 25 artistes au total qui ont répondu au téléphone rose du Hasard Ludique. Ils seront disposés à l’extérieur de la salle, tout au long de la Petite Ceinture (comme la vie est bien faite), là où tout ne deviendra que grâce et légèreté.

A côté d’eux, un corner de tattoos permettra aux badauds les plus téméraires d’inscrire sur leurs peaux de bien belles idées illustrées grâce au talent d’Amina Bouajila, d’Ida Bimbola et de Yendis. Pour une stimulation ne négligeant aucun sens, Arte Radio et Kaffé Crème s’occuperont également de guider le visiteur sur les chemins de l’extase auditive. Des ateliers chauds comme la braise ainsi qu’un méga Bingo Cabaret animé par les Déesses de la Fesse, devraient, eux, se charger de faire le reste.

© Jules Magistry

INTERVIEW

Kiblind : Comment est née l’idée du marché de l’illustration impertinente ?

Alexandra Duthé & Camille Chenal : On travaille toutes les deux au Hasard Ludique et comme on est très sensibles au monde de l’image, on s’est lancée dans l’organisation d’un marché entièrement dédié à l’illustration. Et comme pour beaucoup d’histoires, celle-ci commence de la même façon : autour d’un verre. Au début on trouvait ça cocasse d’axer la thématique autour du sexe et des désirs. Et puis, on s’est vite rendu à l’évidence : au-delà du côté léger, ces thématiques soulevaient des questions éminemment plus profondes : comment se dévoilent les désirs et les fantasmes à travers l’image ? comment s’affranchir de l’hétéro normativité ? quelle est la place des corps et comment sont-ils représentés ? Jusqu’où peut-on aller dans la représentation de la nudité, des mises en scènes sexuelles? Peut-on tout montrer ? et mille autre questions !

Kiblind : Cette année, c’est à Lili Desbellons qu’a été confiée la lourde tâche de réaliser le visuel du festival. L’avez-vous orienté dans un sens en particulier ?

AD & CC : Déjà, si on souhaitait travailler avec Lili Desbellons, c’est pour son univers rétro-futuriste sublime, son travail des textures et sa grande maitrise des couleurs 80’s ultra saturées. Ensuite, on lui a demandé de travailler sur un gang-bang de l’espace loufoque, un peu kitsch et surtout qui allait nous faire sourire, tout simplement.

Kiblind : Vous parlez de la sur-représentation des désirs dominants et de la nécessité de remettre en question la sexualité normative. Selon vous, y-a t-il encore beaucoup de chemin à parcourir avant que l’on arrive à représenter librement tous les types de sexualité dans l’art ?

AD & CC : Il y a dans la vraie vie beaucoup de chemin à faire pour vivre plus librement sa sexualité, donc évidemment, les représentations qui en sont faites ont également du chemin à faire ! Mais de nombreux·ses artistes assument totalement une sexualité affranchie des normes et libérée. Sur les questions de sexualité, le corps est central et on a constaté par ailleurs que la représentation du corps et particulièrement celui des femmes est encore très idéalisée et uniforme. C’est pour ça qu’on aime bien les artistes qui rompent avec cette monotonie comme Elodie Lascar avec ses belles femmes charnues, Jules Magistry avec ses garçons aux corps frêles, Pol-Edouard et ses femmes aux musculatures de guerrières.

Kiblind : Sur quels critères vous basez-vous pour effectuer la sélection des illustrateurs présents ?

AD & CC : Pour être sincères, on bosse vraiment au feeling ! On a pas de critères mais des coups de cœur : l’humour d’Anna Uru,  la candeur du crayon de Camille Deschiens, l’imaginaire onirique de Julien Brogard, le traitement de la Lumière chez Louise de Crozals, l’univers très comics de Daniel Amdemichael…  En général, l’univers des artistes sélectionné·e·s orbitent autour des thématiques défendues : sexe, genres et désirs. Mais on s’est à plusieurs reprises octroyée le droit de ne pas suivre cette règle, dès lors qu’on avait un énorme crush pour un·e artiste. Certains·es ont ainsi accepté de se pencher sur ces thématiques et de se lancer en terre inconnue. C’est du coup hyper satisfaisant de pouvoir montrer au public des images produites spécifiquement pour le marché de l’illustration impertinente par des artistes qu’on adore. En revanche, il y a un point sur lequel on ne fait pas de concession : préserver un niveau d’exigence haut tout en s’assurant que les œuvres proposées soit accessibles à tous les porte-monnaies.

Kiblind : Pouvez-vous nous parler des ateliers et des animations qui rythmeront le festival ?

AD & CC : En plus du marché, on  trouvera dans la gare un corner flash tattoo avec entre autres Ida Bimbola, Yendis et Amina Bouajila. Mais l’animation phare de cette édition, c’est le bingo cabaret que l’on organise avec les Déesses de la Fesse le samedi soir. Le concept ? Un bingo olé olé entrecoupé de performances ultra barrées avec plein de super illustrations à gagner. On laisse ensuite les platines à Kaffe Crème, un ami lyonnais pour faire chauffer le dancefloor sur du disco. Et enfin, dimanche, on se maque avec Arte Radio pour une session d’écoute de podcasts qui vont nous faire rougir de plaisir !

Kiblind : Pour finir, quel est l’argument ultime pour donner envie aux gens de venir pousser la porte du Hasard Ludique les 11 et 12 mai ?

AD & CC : Venir au marché de l’illustration impertinente c’est avant tout profiter d’un joyeuse orgie visuelle, découvrir des pépites graphiques, décorer son salon avec des tarifs accessibles allant de 1€ à 40€  tout en soutenant la jeune création ! Et cette année, cerise sur le gâteau : on ouvre exceptionnellement l’accès aux voies ferrées, de quoi accueillir beaucoup de coquins et coquines.


PROGRAMMATION

🍑 Illustrateurs·trices
1984 School of design ♦ 476 ♦ Anna Uru ♦ Antoine Duruflé ♦ Caïne Collectif ♦ Camille Deschiens ♦ Claire Courdavault alias Clr.C ♦ Clémence Sauvage ♦ Daniel Amdemichael ♦ Flavie Roux ♦ Hugo Devoucoux ♦ Johanna Huck ♦ Jules Magistry ♦ Julien Brogard ♦ Louis Lanne ♦ Louise de Crozals ♦ Maison Riso ♦ Marie Baudet alias Hyperbaudet ♦ Marie-Pierre Brunel ♦ Nygel Panasco ♦ Pol-Edouard Flores ♦ Romane ♦ La Régulière ♦ Sara Renaud ♦ Spasme – revue érotique & d’autres à venir

🌭 Tattoos fripons
Ida Bimbola ♦ instagram.com/ida.bimbola
Yendis ♦ instagram.com/yendis.tattoo
Amina Bouajila ♦ instagram.com/amina_tattoo_club
& d’autres à venir !

🔮 Désirs, affects et arcanes – Lame de tarot
💌 Atelier dépravé – 1984 School of design
🔥 Bingo Cabaret – Les Déesses de la Fesse
🌵 Dj set Kaffe Crème
👅 Sessions d’écoute by ARTE Radio
& d’autres à venir !


CONCOURS KIBLIND x MARCHÉ DE L’ILLUSTRATION IMPERTINENTE

Parce qu’ils SONT très sympa, les organisateurs du Marché de L’illustration Impertinente nous permettent de faire remporter des lots de toute beauté. Pour tenter d’en remporter un, il vous suffit d’envoyer votre nom, prénom et votre adresse à e.quittet@kiblind.com. Concours terminé.

1er lot : une illustration originale à l’encre sur le thème « after sex » représentant des couples de femmes par Johanna Huck (valeur 300€)
2ème lot : 1 print « la vague » imprimée en A4 de Camille Deschiens
3ème lot : 1 poster A3 de Pol-Edouard Flores

© Johanna Huck
© « La Vague » – Camille Deschiens
© Poster A3 – Pol-Edouard Flores

LE MARCHÉ DE L’ILLUSTRATION IMPERTINENTE

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