Décryptage : Nos 5 clips animés préférés de mai

Chaque fin de mois, Kiblind donne la parole à l’artiste derrière l’artiste : l’illustrateur.rice chargé.e de retranscrire la musique en images. Retrouvez nos clips musicaux animés préférés de ce mois de mai, décryptés par ceux qui les ont fabriqués.

On ne vous l’apprendra pas : l’illustration est partout. Elle a envahi nos murs, nos comptes Instagram (bon, on y est peut-être pour quelque chose), nos objets, nos vêtements, nos pochettes de disques, notre page Youtube… Et c’est bien normal, il faut dire que c’est elle la meilleure toutes catégories pour faire joliment passer des messages et provoquer des émotions. Les artistes là dessous l’ont bien compris et l’ont utilisé au service d’un autre art capital : la musique.

Voici donc la sélection de nos clips animés et illustrés chouchous du mois de mai, décortiqués par leurs créateur.rice.s qui ont gentiment répondu à nos questions.

HERMANOS GUTTIÉREZ – ESPERANZA

« Esperanza » de Hermanos Guttiérez est un single sorti le 20 mai 2021

ILLUSTRATION / ANIMATION : MARÍA MEDEM

Quels étaient les volontés des Hermanos Guttierez pour la réalisation de ce clip ?

Ils avaient une idée très claire de l’histoire qu’ils voulaient raconter, des émotions qu’ils voulaient transmettre et de quelques éléments clefs que l’animation devait comporter. Je pense que le symbole le plus important pour eux était la fleur. Ils m’ont également donné des références concernant le personnage d’Esperanza et pour l’esthétique générale de la vidéo, comme l’architecture de Barragán. En ce qui concerne la forme de la vidéo, ça a un peu changé depuis le brief initial. Au début, il devait y avoir trois vidéos courtes, de 15 à 20 secondes chacune. Chaque vidéo devait représenter un acte de la même histoire, mais dès que j’ai terminé la première, j’ai décidé de faire une longue vidéo plutôt que trois petites pour que l’histoire soit plus compréhensible et agréable. 

Peux-tu nous décrire les différentes étapes de travail de tes premières idées à la vidéo finale ?

C’était très organique et tranquille. Comme je l’ai expliqué, nous avions défini de façon très claire les éléments principaux de l’histoire, et à partir de cela, ils m’ont laissé la liberté de les interpréter et de construire la narration autour de ça. J’ai fait quelques esquisses pour le personnage, comme Esperanza est le seul personnage avec des traits reconnaissables, c’était important de bien l’interpréter. J’ai animé vue par vue, donc le processus est assez long mais d’un autre côté, assez prenant comme je ne suis satisfaite que quand je vois la scène entière terminée. Coïncidence, je regardais justement beaucoup de westerns à ce moment là, donc j’ai adoré ce sentiment d’avoir l’impression de réaliser mon propre western. 

Comment les illustrations et la musique sont-elles liées ici ? 

Dans ce cas, la musique est instrumentale, donc la chose la plus importante pour moi était de correspondre au rythme de cette si belle musique et d’essayer de transmettre l’atmosphère de la chanson.

Quels sont les morceaux qui t’inspires le plus quand tu travailles ?

Je ne sais pas, j’écoute souvent de la musique quand je travaille mais la musique qui m’inspire dépend beaucoup de mon humeur du jour et du genre de travail que je réalise. 

Quel serait ton projet rêvé en animation ?

J’adorerai faire mon propre court-métrage ! 

Quel est ton clip animé préféré au monde ? 

C’est assez difficile à dire, car ça change souvent mais j’adore les animations de Antwan Horfee. Et le clip de Tulip réalisé par Rapapawn

SAYCET – SOLARIS

ILLUSTRATION / ANIMATION : JULIE JOSEPH

Salut Julie, tu fais beaucoup d’animation mais pas que. Peux-tu nous parler de tes divers projets ?

Oui, je suis aussi illustratrice pour la presse (Le Monde, L’Obs, Kaizen) et l’édition jeunesse dont un album illustrant les poèmes de Marceline Desbordes-Valmore pour Gallimard Jeunesse. J’illustre des podcasts notamment pour Arte Radio (« Il était un père » de Leslie Menahem) et des scénographies de vitrines. L’animation est venue par la suite. J’ai eu la chance de réaliser un film, Savoir-faire, pour Van Cleef & Arpels qui m’a laissé carte blanche. C’est à cette occasion que j’ai collaboré pour la première fois avec Saycet qui a réalisé la bande originale du film. J’ai aussi réalisé des clips vidéos et des films commerciaux, notamment pour la chaîne américaine FX Networks. 

Quel degré de liberté as-tu pu t’accorder pour réaliser ce clip, notamment pour en imaginer l’histoire ? 

Pierre (Saycet) m’a laissé totale carte blanche pour réaliser ce film. On peut dire que c’est un film assez personnel et introspectif. C’est super d’avoir eu sa confiance car j’ai pu exprimer pas mal de choses sans compromis. L’animation est un médium génial pour transcender le réel. J’avais envie d’un film plus sombre, surréaliste avec des influences japonisantes. Quelque chose qui prenne au tripe et qui se rapproche d’un conte moderne. Dans le film se trame une révolte, seulement possible si nous sortons de notre zone de confort.

Cette vidéo fourmille de détails et de textures différentes. Combien d’heures as-tu passé, à la louche, sur sa réalisation ? 

Bonne question ! J’ai passé pas mal de temps sur ce projet. Depuis la naissance du scénario, du storyboard, des recherches graphiques, de la réalisation des illustrations jusqu’à l’animation. Je ne saurais dire combien de temps en tout réellement mais ce film a émergé dans ma tête il y a environ 2 ans avec des moments où je l’ai laissé reposer dans un coin de ma tête. Donc je dirais quelques mois mis bout à bout.

Peux-tu nous raconter les différentes étapes de travail pour en arriver au produit final ?

Avec des croquis et des notes, je lâche d’abord toutes mes idées sur des carnets et des bouts de papier dès que ça me vient. À ce moment là, c’est un peu la profusion d’idées et ça part dans tous les sens, c’est le moment que je préfère. Je me documente pas mal aussi. Ensuite je sélectionne ce dont j’ai envie de parler dans le film. J’ai imaginé le scénario en découpant le titre « Solaris » en différents morceaux afin de créer une sorte de narration. L’étape du storyboard est assez importante et me permet de caler « l’animatique », c’est à dire le brouillon du film avec le bon timing et les mouvements de caméra. Je réalise pas mal de recherches de personnages et de décors avant de faire un choix graphique définitif. Une fois l’animatique calé et les différentes illustrations des scènes finalisées, vient l’étape de l’animation à la toute fin.

Comment la musique de Saycet et l’animation fusionnent-elles ici ? 

J’ai tout de suite accroché avec la musique puissante de Saycet et j’y ai trouvé un écho à mon approche visuelle onirique. C’est donc très naturellement que j’ai voulu associer nos deux univers dans un film plus sombre. La musique électronique émotionnelle et transversale de Saycet m’a inspiré ce conte moderne au décor onirique évoquant les dérives des villes et rendant hommage à la puissance des femmes. L’univers visuel du film s’inspire de la science-fiction, du folklore japonais, des civilisations anciennes et des portraits des primitifs flamands. Je trouvais que cela collait bien avec l’univers électronique minimal de Saycet par le contraste.

J-SILK – DREAMING AWAKE

ILLUSTRATION / ANIMATION : RACHEL SEROPIAN

Hello Rachel, peux-tu nous en dire plus sur ton parcours en tant qu’illustratrice / animatrice ? 

Bien sûr ! Je fais de l’animation en freelance depuis 6 ans environ, principalement car j’adore travailler de la maison en sous-vêtements. Parfois, j’ai de la chance car des gens me trouvent sur internet et me demandent de leur faire des vidéos. J’adore quand ça se passe comme ça. J’adore les clips musicaux car c’est un bon moyen de rendre la musique plus impactante grâce au visuel. 

Quelles étaient les demandes de J-Silk pour ce clip ? 

J-Silk m’ont connu par le biais d’un autre projet que j’avais fait : « Day to Day » de Gadmusic, et ils m’ont donc contacté pour savoir si j’étais disponible. Ils ont été géniaux car ils ont eu confiance en ma vision et ils m’ont laissé construire un concept à animer, ce qui était cool car j’aimais beaucoup la chanson. Pour imaginer les visuels, j’ai écouté la musique sans arrêt jusqu’à ce qu’une narration se dessine, construite autour des crescendos de la musique. Je vivais en Californie à cette époque donc j’ai pensé à un environnement très chaud, désertique. J’ai imaginé que les membres du groupe disparaissaient lentement sans trop d’explications, succombant à cet environnement. J’ai aussi utilisé beaucoup de photos des membres du groupe, ce qui m’a aidé à les imaginer naviguer dans un genre de vide onirique et intemporel. 

Quelles ont été tes inspirations graphiques pour ce clip ? 

Je me suis souvenue d’un voyage à Moab Arch Park dans l’Utah qui m’a inspiré beaucoup des paysage. Là bas, il y a ces formes rocailleuses inhabituelles qui paraissent dessinées dans l’argile. Je voulais faire quelque chose un peu abstrait pour matcher avec l’atmosphère mystérieuse de la musique. Il y a donc beaucoup de formes funky et étranges liées à une représentation plus réaliste du groupe. J-Silk voulait aussi quelque chose qui corresponde à l’artwork de leur album où les membres du groupe sont représentés habillés en rose avec des motifs flammes. Ce motif est donc revenu dans la vidéo. 

Quelles ont été les différentes étapes des premiers dessins à la vidéo animée ? 

J’ai demandé au groupe de m’envoyer beaucoup de photos d’eux, comme nous avons collaboré pendant la pandémie et que je suis aux Etats-Unis alors qu’ils vivent en France. J’ai utilisé ça pour réfléchir à un concept artistique. Ensuite, je leur ai demandé plusieurs vidéos d’eux en train de chanter sur le morceau, que j’ai utilisé comme un rotoscope, en utilisant ces séquences vue par vue pour les parties de lip-sync. On a collaboré tout au long de la production de la vidéo en s’envoyant des vidéos et des commentaires par email jusqu’à ce qu’on arrive à quelque chose qui nous plaise. 

Es-tu particulièrement influencée par la musique quand tu dessines ? 

Oui, beaucoup. J’écoute constamment de la musique quand je fais des activités comme du vélo ou du roller. Comme le processus d’animation est très long, je regardais aussi beaucoup d’émissions de télé-réalité horribles en fond. Mes artistes préférés ces derniers temps font plutôt du jazz ou des morceaux plus expérimentaux, comme Tigran Hamasyan et Max Cooper. J’étais très impatiente de travailler avec J-Silk car ils font un son neo-soul vraiment cool. 

STUFF. – CIGOGNE

« Cigogne » est issu de T(h)reats, le nouvel album de STUFF. sorti chez Sdban Ultra

ILLUSTRATION / ANIMATION : VISUAL INTERNATIONALS

Bonjour Visuals Internationals. Qui êtes-vous ?

Bonjour ! Nous sommes un studio créatif de cinq personnes qui gagne sa vie en faisant des visuels. Nous nous concentrons principalement sur l’animation, la prise de vue réelle et la conception graphique, mais nous sommes ouverts à tout type de projet qui suscite notre intérêt !

Vous semblez travailler avec des clients nombreux et variés. Comment votre collaboration avec STUFF. a-t-elle débuté ?

Nous avons compris que nous limiter à un style très spécifique ou à un type de client ne nous convenait pas. Nous aimons essayer différentes techniques et expérimenter sur des projets, et nous avons la chance de travailler avec des clients qui sont ouverts à cela. Nous travaillions à la conception de l’album T(h)reats et avons entendu quelques morceaux qui ont stimulé notre imagination. Nous avons envoyé quelques idées à l’équipe de STUFF. Ils ont aimé et nous ont laissé faire. Leurs bandes sonores instrumentales loufoques sont parfaites pour la bizarrerie de l’animation.

Pouvez-vous nous raconter l’histoire de cette vidéo avec vos propres mots ?

L’idée était de réaliser un documentaire de type « Planète Terre » qui capture la vie de la cigogne, mais qui déraille complètement. Durant tout ce temps, la caméra essaie de les suivre pendant leur voyage. Les événements semblent « scientifiquement corrects ». Nous suivons donc les allées et venues des cigognes, faisant les trucs habituels des cigognes, jusqu’à ce qu’elles aient l’idée de migrer dans l’espace. Je veux dire, qui observe ces oiseaux 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 ? Ils pourraient tout aussi bien devenir interstellaires. De là, ils invoquent un trou de ver, pour atteindre une planète lointaine. Mais hélas, la planète est empoisonnée, l’oiseau meurt et renaît dans un œuf mutant d’alien de l’espace. L’œuf revient sur terre, explose dans une ville, l’enfer se déchaîne sans raison et les cigognes deviennent folles. La vidéo est également un excellent prétexte pour rendre hommage à certaines de nos influences. Les voyages dans l’espace, la science-fiction dure, les films de série B et l’occultisme.

Vous semblez mélanger plusieurs techniques comme un collage dans ce clip, pouvez-vous nous en dire plus ?

Nous avons passé beaucoup de temps à trouver la bonne esthétique. Nous nous sommes efforcés de créer quelque chose qui ne ressemble pas aux autres vidéos de collage que nous avons réalisées par le passé. Nous avons donc opté pour une approche plus proche de la peinture, mais avec des découpes. Nous avons donc utilisé plus de textures et de dégradés que d’habitude et, en même temps, il fallait optimiser le tout pour l’animation. La cigogne elle-même, qui devait se déplacer à 360°, a été réalisée en 3D. Ce qui a été assez fastidieux car ce n’est pas quelque chose que nous faisons assez souvent pour être bon dans ce domaine. Elle a été entièrement réalisée avec After Effects. C’est pourquoi ça ressemble un peu au genre de graphisme qu’on pouvait voir sur la Playstation 2. Cela ne correspondait qu’à moitié aux arrière-plans doux, mais à quel point une épopée de voyage spatial pour oiseaux doit-elle être réaliste ? En bref, il s’agit d’un collage numérique Photoshop construit dans un espace 3D via After Effects et avec une caméra qui se déplace simplement à l’intérieur. Mélangé avec beaucoup d’essais et d’erreurs et sans raccourcis.

Sur quel type de vidéo aimez-vous le plus travailler (clips musicaux, courts métrages, publicité, etc.) ?

C’est la pluralité des projets qui rend notre travail intéressant. Les clips musicaux peuvent influencer les publicités et nous apprenons des choses des projets commerciaux que nous incorporons dans nos projets plus artistiques. Nous n’avons pas de préférence, mais nous serons toujours heureux lorsque nous pourrons faire exploser des choses à l’écran.

WE HATE YOU PLEASE DIE – BARNEY

Barney de We Hate You Please Die est extrait de l’album Can’t Wait To Be Fine qui sortira le 18 juin

ILLUSTRATION / ANIMATION : MARGAUX JAUDINAUD

Salut Margaux, peux-tu nous dépeindre ton parcours et nous dire comment tu en es arrivée à l’illustration et à l’animation ? 

J’ai commencé à dessiner et à animer assez jeune, à 12 ans, je piquais l’appareil photo numérique de mes parents pour faire du stop motion avec des Playmobil. Puis petit à petit, j’ai commencé à faire mes premiers « films » d’animation avec Paint, image par image, le tout bruité à la bouche, je vous laisse imaginer le rendu. J’ai fait des études de graphisme à Villefontaine (représente le 38) puis j’ai tout arrêté pour aller faire de la musique en Angleterre, à Manchester. Après une année à arpenter les scènes locales, je suis rentrée à l’école des Gobelins, à Paris. Et puis, suite à une expérience dans la pub que je n’ai pas particulièrement apprécié, je me suis jurée que je ne ferais que des projets dans lesquels je pourrais m’épanouir. Je me suis rapidement orientée vers le clip, car j’ai vite compris que c’est ce qui me permettrait de lier mes deux passions à savoir la musique et l’illustration.

Tu travailles beaucoup pour des artistes de la scène musicale indé française, comment as-tu atterri dans ce microcosme ? 

J’ai commencé la musique à Lyon, où j’ai grandi. C’est une ville qui grouille de musiciens. Je trainais beaucoup dans des jams clandestines dans les pentes de la croix-rousse, où tout le monde pouvait jouer. J’y ai rencontré beaucoup d’amis qui font partie aujourd’hui de la scène musicale indépendante. Mais pour la petite histoire, c’est avec Johnnie Carwash que tout a vraiment commencé. C’est un groupe de pop garage lyonnais à qui j’avais proposé une illustration pour la sortie d’un titre et finalement, j’en ai fait un clip. Un projet en entraînant un autre, je me suis retrouvée à travailler pour d’autres groupes de la scène rock indépendante française. 

Comment s’est passé l’écriture et la réalisation du clip de We Hate You Please Die ? 

Avant tout, c’est important pour moi de bien connaître les personnes pour qui je travaille. On s’est appelés plusieurs fois avec Raphaël le chanteur, puis avec le groupe au complet. Je crois que le courant est vite passé. Ils m’ont raconté un tas d’anecdotes de tournée et j’en ai extrait des éléments pour les placer dans le clip. Je n’avais pas encore d’idée précise à ce moment là mais il y avait ce vélo d’appartement qui revenait souvent dans la discussion. J’ai décidé d’en faire le point central de l’histoire. Ensuite, j’ai passé un peu de temps à imaginer des personnages, comme Barney, ce jeune loser sympathique ou Fast Carlos, le camionneur ronchon. C’est un travail super amusant de fabriquer tout un imaginaire autour d’eux. Leurs interactions provoquent des évènements cohérents avec leurs personnalités et ça me sert aussi énormément pour construire une histoire.

Ça m’amuse aussi de créer des liens entre les différents clips que je réalise. On retrouve souvent des personnages nés dans des projets antérieurs : le « DinoLove » dans « Forever Yours » de Johnnie Carwash, mais aussi des membres de groupes de la scène de rock indé comme Th Da Freak, Johnny Mafia, JP Goulag. C’est une grande famille que j’adore mettre en scène. En parallèle de tout ça, je commence la partie visuelle. J’essaie toujours de me fixer quelques contraintes et objectifs. (Par exemple ici, approfondir les mouvements de caméra, les transitions, la déconstruction de la perspective,…) Ça me force à sortir de ma zone de confort. Je ne vais pas rentrer dans les détails techniques mais globalement je cherche surtout à m’amuser et à prendre des risques. Je suis convaincue que si je n’arrive pas à prendre du plaisir en travaillant, le projet fini n’aura aucune saveur.

Quelles sont tes influences en terme d’illustration et de musique ? 

Je pense que j’ai été le plus touchée par les dessins de Marjane Satrapi, pour moi c’est la number one. Plus récemment, j’ai découvert le travail du studio Ciang, de Jango Jim, et de la trop cool Pauline de Tarragon (aussi chanteuse sous le nom de Pi Ja Ma). En musique, j’écoute un peu de tout. Principalement du rock, mais je suis aussi très très fan de John Williams.

Pour quel.le artiste rêverais-tu de faire un clip ? 

Si les White Stripes pouvaient se reformer juste pour un clip, ça serait super. Sinon je dirais Lulu Van Trapp, Parquet Courts, King Krule et FIDLAR

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