Notre festival indé préféré est de retour et il a pas l’air de vouloir rigoler. Avec des têtes d’affiches comme Beak>, Temples, Jacco Gardner, Lebanon Hanover ou Toy, le Transfer Festival nous met un bon coup de pied là où il fallait et ne nous laisse pas d’autres choix que d’y courir du 7 au 9 mars. On vous fait gagner 2×1 pass pour les soirées du vendredi et samedi !
Même si on aime Lyon exactement comme il est, on doit bien avouer qu’un petit quelque chose nous manquait cruellement pour répondre pleinement à nos attentes. Un petit quelque chose pour la ville mais un manque incommensurable pour nous, mélomanes frustrés : celui d’un festival uniquement consacré aux musiques indé. Ayant entendu nos prières et su lire tout le désespoir dans nos regards mouillés, le Saint-Sauveur est venu à notre rencontre il y a de ça trois ans, il s’appelait le Transfer Festival. Avec son armée de musiciens aux cheveux longs, de guitares électriques folles, de synthés possédés et de scénos psyché, le festival n’a pas eu vraiment de mal à se faire une place dans nos coeurs.
Cette année, il récidive et il le fait encore mieux. Ce ne sont pas deux soirées mais bien trois qui viendront nous contenter du 7 au 9 mars. La mise en bouche se fera jeudi avec Jacco Gardner et sa pop expérimentale, mise en valeur de la meilleure des façons par un ensemble quadriphonique installé tout spécialement à l’Epicerie Moderne. Les deux soirs suivants se passeront au Transbordeur où une quantité anormale de gens qu’on aime seront rassemblés au même endroit. On pourra s’y délecter de la pop nostalgique de Marble Arch (première signature du label Géographie Records), des bonnes claques post-punk de Johnny Mafia, de la cold-wave des allemands de Lebanon Hanover, du krautrock fracassant de Beak>, du noise hypnotique de Gum Takes Tooth ou encore de la pop lysergique de Temples. Tout ça le même week-end, tout ça à Lyon.
PLAYLIST COMMENTÉE DE MALICK FADIKA, PROGRAMMATEUR
- Lebanon Hanover – Gallowdance
On est très contents d’accueillir pour la première fois à Lyon le duo Larissa Iceglass et William Maybelline de Lebanon Hanover. Ils apparaissent comme de véritables romantiques des temps modernes, ressentant de l’admiration pour William Wordsworth, fascinés par la beauté de l’esthétisme de l’art nouveau, explorant aussi bien les côtes et les forêts britanniques de nuit qu’inspirés par l’urbanisme berlinois. Leur musique se situe dans la pure veine Cold Wave et Post Punk se caractérisant par une basse omniprésente, des synthés aux tonalités glaciales et un chant guttural.
- Marble Arch – I’m on my way
C’est un de nos coups de coeurs du Festival. Le groupe Français capable de composer des mélodies pop digne des meilleurs groupes Anglais. En écoutant ce genre de projet, on se dit qu’il y a encore de l’espoir dans la pop musique hexagonale.
- Drahla – Silk Spirit
Le groupe était déjà programmé l’année dernière. Ils ont du annuler la date pour cause de mauvais temps. On espère qu’ils seront bien là cette année. Je crois qu’il n’y a aucune crainte vu les températures actuelles… Drahla sortira un album début Mai sur le mythique label New Yorkais Captured Tracks. Le trio de Leeds excelle dans un post punk abrasif : évoquant les premiers disques de Blonde Redhead ou de Sonic Youth.
- Lice – Gentleman’s Magazine
La critique anglaise en est dingue et en a fait ses chouchou du moment. C’est la 1ère signature sur le label du groupe Idles. Ils ont également effectué leur première partie sur toute la tournée UK. Ils n’ont décidément rien à envier à leurs ainés.
- Ditz – Seeking Arrangement
Le groupe doit sa réputation en Angleterre à des concerts sauvages, névrotiques & bruyants.
- Pom Poko – Crazy Energy Night
Le groupe transpire le cool. Ils sont norvégiens, ils pétillent, portent le nom d’un film d’animation des studio Gibli, et savent comment enflammer une scène à base d’impros passionnées – ils n’ont pas joué de guitare avec leurs dents mais il auraient presque pu. S’ils sont les honorables descendants des Pixies, on capte aussi une influence plus art rock à la Foals, dans un genre qui oscille entre garage, glam rock psychédélique et noise pop. Un des premiers groupes confirmés sur le Festival. Gros coup de coeur.
- Health – Slaves Of Fear
Ce sera un des moments forts du festival. A ne rater sous aucun prétexte en live. C’est jubilatoire et d’une grande puissance scénique – batterie virtuose, basse agitée, guitares épileptiques, voix aériennes et déluges électroniques torturés.
Et le petit bonus hors-festival :
- Prison Religion – Delete my Internet Browser History
C’est le projet hardcore noise A/V du duo de Richemond aux USA. Ils ont sorti leur 1er album en mai 2018, « »O Fucc Im on the wrong planet ». On en entendra parler dans les prochains mois…
- Together Pangea – Better Find Out
Ils sortent un EP au printemps. Le trio de Los Angeles s’est fait les dents en tant que pourvoyeur de punk post-millénaire. Together Pangea est de cette lignée de glorieux branleurs aux Vans trouées et aux cheveux en sous-nutrition qui chantent l’ennui, l’addiction et la glisse. On en redemande.
- Heirloom – Femme
Ils sont originaires de Brighton. C’est une de mes grosses découvertes du moment.
PROGRAMMATION
Jeudi 07.03 – JOUR 1 # Epicerie Moderne
JACCO GARDNER’S SOMNIUM + LE COMTE
Vendredi 08.03 – JOUR 2 # Tranbordeur
TEMPLES + LEBANON HANOVER + HEALTH + JOHNNY MAFIA + MARBLE ARCH + POM POKO + RAOUL VIGNAL
Samedi 09.03 – JOUR 3 # Transbordeur
BEAK> + TOY + SHE PAST AWAY + DRAHLA + GUM TAKES TOOTH + LICE + DITZ + OFF MODELS
After show # Bootlegger
DJ PAV SCANERS + DJ EL TORNADO
Kiblind vous fait gagner 2×1 pass pour les soirées du vendredi et samedi. Pour tenter de mettre la main dessus, il vous suffit d’envoyer votre nom et prénom à e.quittet@kiblind.com et de titrer votre mail « Transfer #3 ». Concours terminé.