Si les peintures de Giinos Sugino viennent vous frapper en plein coeur de la rétine, c’est parce que les contrastes de ses personnages aux formes incroyables sont surpuissants. En jouant la déclinaison de personnages ou formes similaires, il créé une véritable attente chez le spectateur, curieux de la prochaine apparition.
L’artiste oeuvre à Tokyo où, après quelques jobs de designer graphique, il décide de tout plaquer pour se lancer dans l’aventure de l’illustration. Pour le plus grand bonheur de nos yeux désormais exorbités et du dernier Kiblind, Sugar Sugar.
Giinos adore dessiner depuis qu’il est tout petit. Enfant, ça faisait même partie de sa routine quotidienne. Tout au long de ses années d’école soit pendant environ 7 ans, il a étudié le graphisme avant d’accepter un boulot de graphiste, dans le monde particulièrement fou du packaging. Et puis un jour, il en a eu ras le bol.
« Soudainement, je me suis souvenu de mon amour d’origine pour le dessin et j’ai démissionné de l’entreprise pour laquelle je travaillais. Après cet épisode, je n’ai pas travaillé pendant un an, j’ai juste continué à dessiner des images que j’aimais avec des crayons pastel à l’huile. Et puis j’ai reçu une offre d’une galerie pour faire une exposition personnelle. Je n’avais jamais dit à personne que j’utilisais des crayons de couleur et du coup, j’ai eu des supers retours. A présent, je pense qu’on peut dire que je suis illustrateur, même si j’ai plutôt l’impression d’être un peintre. »
À propos de la création originale réalisée pour Kiblind numéro Sugar Sugar :
« À l’origine, j’ai développé une série appelée Animal Series, dans laquelle j’ai créé des images qui ressemblaient à des animaux en peluche. L’image de Kiblind est un dérivé de cette série en quelques sortes. La tête est enveloppée dans un emballage de bonbons. Pendant que je la dessinais, les extrémités torsadées ont commencé à ressembler à des oreilles ou à des cheveux. Je me suis demandé si le papier d’emballage était rempli de bonbons ou autre chose. »
Quelques expositions marquantes :
« Ma première exposition personnelle à la Galerie Le Monde à Harajuku, Tokyo. Même si j’étais encore inconnu, le galeriste m’a offert cette opportunité et toutes mes œuvres ont été épuisées le deuxième jour de l’exposition. Je n’avais jamais montré mes peintures à d’autres personnes auparavant, c’était donc une sensation étrange pour moi de voir ces gens regarder mes peintures. »
« Une exposition spéciale à Tokyo dans une galerie appelée Ondo. J’ai exposé 30 pièces de ma série animale. Toutes mes peintures ont été également vendues. Je suis content d’imaginer que mes peintures font désormais partie de la vie des gens qui sont venus voir mon travail. »
« Une exposition spéciale à la galerie Opaltimes à Osaka. J’ai été impressionné par le nombre de personnes en dehors du Japon qui ont acheté mon travail. Cela m’a fait réfléchir au pouvoir de l’art et à pourquoi les gens, moi y compris, sont autant fascinés par l’art et le design. »
