Des illustrations colorées, du vintage, un brin d’humour, des références pop culture… Tout ça à la fois ? Oui, c’est possible avec notre adepte de sérigraphie et risographie Aless MC. Pour notre dernier Kiblind magazine À quoi tu joues ?, nous avons demandé à la Montréalaise de réaliser une création originale. Avec son œuvre « Rébus », elle nous a incités à chercher la réponse à son énigme… Aujourd’hui c’est à son tour de trouver les réponses à nos questions.
Aless MC (un blase digne des plus grandes battles de rap), est une illustratrice formée à l’UQAM en design graphique. L’artiste pratique entre autres la risographie, l’aérographie, la sérigraphie, et l’art mural : autant dire qu’elle a plus d’un tour dans son sac. Joyaux de la culture pop d’aujourd’hui et d’hier, paysages fantasmés et objets du quotidien peuplent les illustrations ultra-colorées à la composition singulière de l’artiste. De quoi contenter nos doux yeux à tous les coups.
Quand on sait qu’autrefois, cette artiste talentueuse s’était destinée à une carrière dans l’univers du marketing, on est bien heureux que le livre How to be an illustrator de Darel Rees ait croisé son chemin et que depuis, l’illustration ne l’ai jamais quitté. Alors on dit quoi ? Merci Monsieur Rees.
Salut Aless, peux-tu nous dire à quoi tu joues ?
Je suis une joueuse solitaire ! J’ai complété une bonne partie des RPG sur Nintendo, Super Nintendo, N64 et Gameboy. Mais j’aime bien les jeux de mots aussi.
Peux-tu nous parler de l’illustration que tu as faite pour Kiblind À quoi tu joues ?
J’ai créé un rébus qui révèle en une phrase ma philosophie de vie. J’ai utilisé un traitement simple à la ligne qui rappelle les jeux imprimés sur papier à l’école.
Quels sont tes projets de rentrée ?
J’entame un projet de bande dessinée pour ados de 11 à 17 ans en collaboration avec mon ami qui s’occupe d’écrire l’histoire. Je développe aussi une banque d’images réalisées au pochoir et à l’aérographe. J’aimerais faire un calendrier trois dimensionnel pour la nouvelle année. À suivre!
Peux-tu nous citer 3/4 projets qui sont particulièrement importants pour toi ?
Je réalise que les projets les plus importants sont souvent les projets personnels car c’est moi qui détermine le sujet et la direction que je décide de prendre. Ces projets sont souvent ceux qui me permettent d’explorer et de développer de nouvelles techniques. Ce sont aussi ceux que les clients me demandent en référence quand je me fais approcher pour des projets par la suite. Avec le temps, j’ai également réalisé que j’aimais beaucoup travailler les images en série car cela me permet de développer un langage visuel.
En 2018, j’ai commencé Fifty Shades of green, une série illustrée sur le cannabis que j’ai fait imprimer au format carte postale en risographie. J’ai fait une pause mais je compte en illustrer 50 au total (j’en ai environ 18 à date).
L’hiver dernier, j’ai collaboré avec la maison d’édition La Pastèque et la vulcanologue Julie Roberge dans la réalisation d’un livre illustré sur les volcans à travers le monde. Le livre sera publié le mois prochain. C’était un gros défi mais je suis très contente du résultat final.
Comme j’ai mentionné plus haut, je suis dans le processus de réaliser une banque de données d’images et de symboles réalisés à l’aérographe et au pochoir. À travers ces explorations, je réalise que l’aérographe est une belle extension de ma technique, qui découle de la risographie et de la sérigraphie. Cela me permet aussi de sortir du travail digital et d’apprendre à apprécier les petites imperfections des médiums traditionnels.
