[Interview] Tryphème

Aussi hyper-sensible que hyper-créative, Tryphème a réussi à créer une musique sur laquelle on ne colle pas d’étiquettes mais des émotions. Les morceaux organiques qui s’échappent des machines de l’ex lyonnaise – désormais parisienne – sont des pansements pour l’âme. Et ça, les labels CPU et Da Heart It ! Records qui ont croisé son chemin l’ont bien compris.

On a rencontré Tryphème à la Friche Belle de Mai à Marseille, pendant le festival Le Bon Air, alors qu’elle s’apprêtait à aller faire suer des danseurs surexcités sous une énorme boule à facettes. L’occasion de parler de sa relation particulière à la musique, de ce qui l’inspire et en loucedé, de son penchant pour Alizée.


Kiblind : Tu as une approche très sensorielle de la musique que tu décris souvent à travers les sentiments et les émotions qu’elle entraine. Penses-tu avoir trouvé avec la musique l’exutoire parfait pour véhiculer tes émotions ?

Tryphème : J’ai essayé plein de médiums différents, mais aucun n’a su autant capturer mes émotions que la musique. J’ai fait de la photo, de la vidéo, de la peinture quand j’étais aux Beaux Arts, j’ai essayé plein d’autres choses, mais vraiment, ça ne tenait pas. Quand j’ai découvert la musique, ça a été une libération, c’est comme si j’avais appris à parler, comme si on m’avait donné le langage d’une autre manière. C’était très beau la première fois.

Kiblind : Avant ça, tu n’avais pas l’impression d’avoir trouvé le moyen optimal pour communiquer ?

Tryphème : Non, c’est comme si les émotions étaient coincées à l’intérieur, ce qui créer de la frustration. La musique, ça m’a permis de libérer tout ça et de me rendre plus sereine. Je vois vraiment ça comme une thérapie. Alors, si en plus je peux faire partager ma thérapie aux autres, c’est merveilleux.

Kiblind : Tu as aussi parlé de ton dernier album « Thanks God for Air Emotions » comme d’une délivrance. Est-ce que tu as l’impression de t’être beaucoup plus livrée cette fois ?

Tryphème : Oui, il est beaucoup plus intime. Le premier album était très naïf, il n’y avait pas vraiment de construction derrière. C’était des morceaux que je faisais et que j’ai plus ou moins assemblé ensemble en me disant que ça ferait un album. Mais là, c’était beaucoup plus réfléchi, il s’est plus fait dans la douleur que l’autre. Pas vraiment la douleur mais c’était éprouvant. Ca faisait longtemps que j’avais envie d’en faire un mais je ne trouvais pas la bonne recette, je piétinais sur place. Au bout d’un moment, il y a eu comme un déblocage et là, j’ai su qu’il fallait que je fonce. La barrière était ouverte et il fallait vite que je traverse avant qu’un train arrive.

Kiblind : Tu te sentais peut-être aussi plus attendue sur cet album ?

Tryphème : Je ne crois pas qu’il était attendu parce que j’ai fait le choix de le sortir sur un petit label. Il n’y a pas vraiment eu de promotion donc je pense qu’il a été beaucoup moins diffusé. Il est sur K7 car le label n’avait pas le budget de le sortir sur vinyle donc on va dire que c’est un album un peu d’art et d’essai, un peu expérimental. Je ne m’attendais pas à ce qu’il y ait de grosses retombées. J’ai vraiment fait ça parce qu’il fallait que je le fasse rapidement, c’était urgent. Mais je suis très contente du résultat.

Kiblind : C’est drôle car tu avais déjà employé le mot « urgent » pour parler de cet album, ce qui donne presque l’impression que ta vie en dépend.

Tryphème : Ouais, c’est vrai. Je sais pas ce qui se passe dans ma tête à ce moment là mais je sais qu’il faut que je le fasse tout de suite sinon j’aurai un sentiment d’échec, d’inaccompli et ça aurait entrainé de la frustration. Donc j’ai fait ça rapidement, sans le bâcler bien entendu mais j’ai vraiment mis les bouchées doubles pour terminer cet album.

Kiblind : Tu parlais du label Da ! Heart It Records avec qui tu as collaboré pour cette dernière sortie, comment en est-tu arrivée à ce label ?

Tryphème : En fait, quand j’avais 15-16 ans, je trainais sur des blogs et il y avait un site qui me rendait folle, ça s’appelait « musiques incongrues ». C’est grâce à lui que je me suis faite toute ma culture synthpop, expé, musiques bizarres. C’était un forum où tout le monde participait, il y avait aussi des liens vers d’autres sites. Il y en avait d’ailleurs un qui s’appelait « Pardon My French » ;  c’était des gens qui reprenaient des musiques anglophones mais en français, traduites littéralement et c’était très drôle. Le site Musiques Incongrues me fascinait et il y a deux ans, quand j’ai joué au festival Serendip Lab à Paris, il y a un mec qui est venu me voir après mon live en me disant « c’est génial ce que tu fais, tu veux pas sortir une K7? ». Quand on a commencé à parler, il a cité ce blog. C’est lui et un de ses potes qui étaient derrière en fait. J’ai fait « mais non, c’est pas possible, je l’adore ». Finalement, ça ne s’est pas fait tout de suite parce que je ne savais pas vraiment ce que je voulais etc. Mais après un an de discussions, en novembre 2018, je lui ai dis que je le sentais, qu’il fallait le faire. Je lui ai demandé si c’était possible de le sortir pour début 2019 et il m’a dit okay. C’est là où j’ai fait une ligne droite pour terminer l’album. Je pense qu’il ne s’y attendait même plus parce que j’avais un peu laissé trainer le truc.

Kiblind : Dans ton processus de composition, tu parles beaucoup de l’imagerie. Est-ce que tu as déjà des histoires bien précises en tête avant de commencer un morceau ?

Tryphème : C’est comme quand on fait la sieste et qu’on commence à s’endormir. On est encore conscients mais notre cerveau commence à partir et il y a des histoires qui commencent à se créer. C’est un espèce d’état de flottement. Il se passe exactement ça dans ma tête quand je commence à faire de la musique. Mon cerveau part dans un endroit très précis. c’est un peu comme de la méditation, c’est une sorte d’état de transe. Pour moi, c’est ultra spirituel. Quand je créer le mieux, c’est vraiment quand je suis allée courir, quand je suis bien dans mon corps et dans mon esprit. Là, je fais beaucoup de sport, j’essaie de manger sainement, de prendre soin de moi, de me respecter en fait, d’être bonne avec moi même et de ne pas m’infliger des choses que je ne suis pas capable d’endurer. Quand je sens que je bloque ou que ça commence à m’énerver, je vais me promener, je vais dans un musée, dans un aquarium… D’ailleurs, ça, ça me fascine, je pourrais regarder les poissons pendant des heures. J’aimerais trop faire un live dans un aquarium. Il y a des lives d’ambient à Paris dans un aquarium, avec des requins et des bancs de poissons qui se mélangent les uns ou autres. Ça a l’air fantastique. Mais oui, j’essaie différentes techniques pour me sentir bien, et quand ça bloque, ça bloque.

Kiblind : C’est d’ailleurs assez dingue d’arriver à rester fidèle à ta philosophie de vie dans un milieu à 2000 à l’heure comme la musique.

Tryphème : Oui, finalement, comme Aphex Twin l’a dit : « I’m self employed ». Personne n’a vraiment d’attente à part le public, je fais un peu ce que je veux. Je suis libre et ça, je pense que vraiment, j’en a besoin. Dès qu’on attend trop quelque chose de moi, ça bloque. Quand j’ai toute ma liberté et que je compose sans aucune pression, là, c’est okay.

Kiblind : On remarque que tu as aussi une relation assez particulière avec tes machines. Quelle a été ta première machine ?

Tryphème : c’était le Noël de mes 18 ans si je me souviens bien. C’était une Electribe ER-1, une petite boite à rythme rouge. J’avais demandé ça à mes parents mais je ne me rappelle pas vraiment comment j’en suis venue à ça. Enfin, si, je viens de Drôme-Ardèche et j’avais plein de potes teufeurs. Les teufeurs avaient souvent des Electribe. Je ne savais pas vraiment l’utiliser au début parce que je ne connaissais pas le midi. Je m’amusais un peu avec mais c’était pas la folie. C’est quand j’ai découvert Ableton aux Beaux Arts pendant un cours de son, que j’ai découvert le midi, les cartes sons etc. C’est à ce moment que je me suis plus penchée sur l’Electribe mais j’ai appris à bien l’utiliser peut-être trois ans plus tard.

Kiblind : À cette époque, vers quel style de musique est-ce que tu penchais ?

Tryphème : Ca ressemblait quand même pas mal à mon style actuel. J’ai toujours eu à peu près ce style de musique là. Il y avait des voix, c’était un peu émotionnel. Il y avait ce même type d’accords mais version démo quoi, c’était beaucoup plus cheap. J’utilisais les synthés d’Ableton mais il y avait vraiment cet esprit là. C’était même un peu plus sombre, je me cherchais un peu, mais j’en suis très vite arrivée à ce que je fais aujourd’hui. Avant, il a pu m’arriver de faire des trucs avec des kicks droits, des trucs bateau « kick snare kick snare » et après, j’ai découvert que je pouvais faire beaucoup d’autres choses. J’enregistrais aussi pas mal de bruits du quotidiens comme des casseroles et je faisais du sampling. J’étais dans une phase d’expérimentation et c’était très agréable.

Kiblind : Est-ce que tu continues d’aller enregistrer des sons du quotidien ou de la Nature afin de t’en servir dans tes morceaux ?

Tryphème: : Oui, là, j’ai d’ailleurs une amie qui m’a prêté un micro qui se branche sur l’Iphone. J’enregistre plein de trucs avec : la mer, le vent, je lançais des cailloux sur des murets etc. Et ça, c’est vraiment un truc que j’aimerais incorporer plus dans mes prochaines compos. Les bruits de la nature mélangés avec les machines, ça peut rendre vraiment bien. 

Kiblind : Ton style est souvent catégorisé comme IDM, est-ce que tu es en accord avec cette catégorisation ?

Tryphème : Pas trop, mais en même temps, j’ai des problèmes avec les cases de manière générale. J’aime pas quand on enferme la musique mais bien sûr, les gens ont besoin d’avoir des repères. Je pense qu’elle n’est pas juste IDM, elle a quand même un spectre plus large : pop, ambient, peut-être un côté breaké des fois, expérimental, même des penchants hip hop ou downtempo. Je pars aussi dans des explorations dub. Le spectre est vraiment en train de s’ouvrir. Il y a un côté années 80 aussi, un peu synthpop, new age des fois. Je ne m’impose jamais rien en terme de style en fait. Et de toute façon, même si je m’impose quelque chose, ça dévie toujours au bout d’un moment. Ca revient toujours à mon style à moi.

Kiblind : À quel moment es-tu passé des compos dans ta chambre à la réalisation de ton premier album « Online Dating » ? Est-ce que tu t’étais fixé comme but dès le départ de faire un album ?

Tryphème : Absolument pas, jamais je l’aurais imaginé un seul instant Je disais tout le temps que je ne pourrais jamais faire un live. Jamais je ne m’étais dit que j’allais sortir quelque chose. Je le faisais vraiment pour moi et je le partageais à mes potes sur Soundcloud, sur Facebook etc. C’est arrivé à la période où je bossais dans un magasin bio. C’était un boulot vraiment horrible, avec un patron pas vraiment cool et j’ai passé un sale moment. Alors, je réfléchissais à ce que j’allais faire de ma vie. J’enchainais les petits jobs et je me suis dit que je ne voulais plus faire ça. Ca me frustrait, il fallait que je trouve quelque chose à faire de ma vie. J’ai quitté ce boulot et là, j’ai repensé à ce que ma mère me disait : « quand tu fais un métier, il faut que ce soit quelque chose qui te rende heureuse tous les jours et que ça vienne du coeur. ». Je réfléchissais à ce que j’aimais faire tous les jours et il y avait deux options : la musique ou les animaux. Bon, je me suis dit que j’allais tenter la musique parce que je ne savais pas trop ce que j’aurais pu faire avec des animaux et c’était un peu tard pour faire des études de vétérinaire. Enfin, peut-être qu’un jour j’aurais un élevage de lévriers et que je serai sur scène, qui sait. Donc c’est comme ça que je me suis lancée. J’ai envoyé mes musiques à 3 labels dont CPU et j’ai eu une réponse le lendemain. Je ne me rendais pas compte de ma chance, ça me paraissait presque normal. Ca, c’est mon côté pas vraiment impressionnable. Des fois, c’est un peu chiant parce qu’il n’y a pas grand chose qui m’exalte.

Kiblind : Même pas un festival qui te ferait rêver ?

Tryphème : Non, je crois que c’est mon ego, je me dis genre « okay, c’est normal ». Par contre, je suis toujours excitée quand je vais voir des artistes jouer. Ce soir, je vais voir Lorenzo Senni. Je suis plus impressionnée de me dire que je vais le voir que le fait que je joue moi même au festival.

Kilind : Tu as vécu à Lyon pendant 5 ans où la scène musicale indé est en perpétuel mouvement. Qu’est-ce que tu penses de l’énergie créatrice de cette ville et de sa scène musicale ?

Tryphème: C’est un peu elle qui m’a éduqué, j’allais à Grrrnd Zero quand il était à Gratte-Ciel. C’est là où je suis allée faire mes premiers concerts. J’allais aussi au Sonic, au Périscope, à la Plateforme, au Transbordeur. J’ai tout épié et je trouvais la scène géniale. Bon, vu que je n’y suis plus je sais plus trop ce qui se passe maintenant. Mais il y a les locaux de LYL radio, le disquaire Groovedge, c’est là où j’ai acheté plein de vinyles. Je venais d’emménager à Lyon, j’avais 20 an et c’était le début de Groovedge, c’était un peu la folie à Lyon. Il y avait plein de teufs dans des usines désaffectées etc je trouvais que la scène était juste incroyable. Maintenant, j’ai l’impression que c’est un peu moins fou qu’avant mais bon, c’est subjectif, parce que je n’y suis plus. Mais culturellement en tout cas, je trouve Lyon trop trop bien. Même si il y a un petit creux au niveau de la musique en ce moment, je sais que ça va reprendre. Il y aura de nouvelles générations qui vont refaire des nouvelles choses. Je m’en fais pas pour ça.

Kiblind : Est-ce que tu as eu l’occasion de jouer à Lyon quand tu y habitais ?

Tryphème : La première fois que j’ai eu l’occasion de faire un DJ set, c’était en 2016 avec le collectif La Chatte pour les Nuits Sonores. L’année suivante, j’ai joué avec DMX crew en DJ set aussi pour les off des Nuits Sonores. Et l’année suivante, j’ai fait les Nuits Sonores. Mais sinon, j’avais des copains qui organisaient des soirées « vin, son et nature » avec leur collectif le Polisson. Mes potes m’invitaient de temps en temps à jouer, mais sinon, je ne connaissais personne à Lyon. Mon entourage était pas du tout dans le milieu de la musique. J’étais complètement spectatrice, je ne cherchais pas à jouer. C’est après la sortie de l’album sur CPU où j’ai fait un stage avec Flore qui s’appelait « live : de chez soi à la scène ». Et là, j’ai appris à monter un vrai live, j’ai fait mon premier le 21 juin 2017. C’était dans un grand parc vers Confluence. Ensuite, c’était le festival Serendip puis la Boiler Room. Je regrette un peu d’avoir fait cette Boiler parce que je ne me sentais pas prête. Mais bon, maintenant, si je devais en refaire une, carrément. C’était juste trop tôt, j’avais beaucoup de pression. Quand tu n’as pas l’habitude de faire des live et que tu te retrouves avec plein de gens autour de toi et plein de caméras, c’est pas génial. 

Kiblind : Tu composes mais tu t’intéresses aussi à tout ce qui est production, ingénierie du son. Tu as même dit vouloir apprendre le solfège.

Tryphème : Oui, c’est prévu. Je voudrais m’inscrire au Conservatoire, il faut que je trouve des cours pour adultes.

Kiblind: Tu fais le chemin inverse en fait. Tu passes de la maitrise de la musique analogique et de la MAO pour au finalement en venir à la théorie musicale et aux instruments acoustiques. Est-ce que tu te verrais en inclure dans ta musique ?

Tryphème : Totalement, je ne demande que ça. J’ai une guitare, j’essaie vraiment d’en jouer. Je suis fascinée par les percussions, par le piano. J’ai vraiment envie d’apprendre tout ça. Je pense que c’est impossible de me formater, mon cerveau est déjà trop foutraque pour être formaté par un apprentissage classique donc c’est le bon moment pour le faire. Ca me permettra de remettre un peu d’ordre et de me donner des clefs. Ca va m’ouvrir à d’autres choses, pourquoi pas d’autres projets avec des musiciens, je ne sais pas ce que l’avenir me réserve. Mais j’ai super envie d’apprendre.

Kiblind : Initialement, tu avais commencé des études de cinéma. Est-ce que la suite logique pour toi ne serait donc pas d’aller vers la composition de musiques de films ?

Tryphème : Oui, j’ai fait un lycée option Cinéma et Audiovisuel pendant 3 ans, j’avais 5 heures de cinéma par semaine, une carte d’abonnement au Lux à Valence et on devait aller voir au moins deux films par semaine. J’ai fait toute ma culture cinématographique à cette période : j’ai découvert la nouvelle vague, les classiques etc. Et j’ai adoré ça. Donc carrément, la musique à l’image c’est un truc qui m’attire vraiment et c’est pour ça que je pense que faire du solfège pourrait m’aider entre autres. C’est quelque chose que j’envisage totalement.

Kiblind : Tu joues ce soir au Bon Air Festival en DJ set, comment tu t’es préparée ?

Tryphème : J’ai préparé des choses mais le problème, c’est que mon humeur change énormément. Des fois j’ai envie de jouer des truc très doux, et des fois, j’ai envie que ce soit violent. Du coup, j’ai pris des disques et ma clef et j’ai mis toutes sortes de musiques. J’ai préparé toutes mes cartes pour avoir un large choix et pour pouvoir m’adapter en fonction du public. En fonction de mon mood aussi. Ca sera totalement de l’impro. Des fois, je prépare tout à l’avance mais ça ne marche pas forcément. Et évidemment, ça m’amuse plus d’avoir une petite pression, je trouve ça plus rigolo. J’ai fais des couples de musiques et pour la fin, j’ai fait un remix de la chanson « Gourmandises » d’Alizée : un edit en mode breaké avec des nappes rajoutées dessus. J’ai prévu des trucs bien énergiques, expérimentaux, pas mal de guitare aussi. Un bon mélange entre morceaux récents et moins récents.

Kiblind : On est complètement convaincus par le final. Dernière question : quels sont tes projets à venir ?

Tryphème : Je suis en train de préparer un nouvel EP qui sortira sur CPU. Retour aux sources, je suis très fidèle. Et il y aura aussi un morceau qui va sortir sur la compile « Musique Ambiante Française Vol. 2 » de Tigersushi en septembre. Et voilà, c’est déjà pas mal !

TRYPHEME

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