Toutes les semaines, nous jetons notre dévolu sur un.e illustrateur.rice qui fait vibre notre cœur. Cette semaine, c’est Léonie Kœlsch qui droit à notre focus. Elle le mérite bien.
Léonie Kœlsch, comme bien d’autres talents du dessin, est sortie de la Hear de Strasbourg. Mais son histoire ne s’arrête pas là, au cœur de l’Alsace. Portée par l’aventure et la soif de découverte, elle profite de chaque voyage pour s’inspirer des autres. À l’aide d’une technique bien rodée et toute en couleurs, ses images pénètrent fort à l’intérieur de la rétine pour laisser au cerveau une persistance des plus agréables. On lui a posé nos traditionnelles questions pour essayer d’en savoir plus.
Pourrais-tu nous raconter comment tu en es venue à l’illustration ?
Léonie Kœlsch : J’ai toujours aimé dessiner ! Au départ, j’avais plus d’attirance pour le design graphique et je crois que j’ai vraiment développé cette sensibilité pour l’image illustrée l’année où j’ai rencontré les personnes qui font maintenant partie du collectif CALC (une structure de micro-édition strasbourgeoise). Ce collectif a été et est toujours pour moi un espace d’expérimentation où je peux laisser libre cours à mes pinceaux et mes envies.Je dois dire que le fait de rassembler le design et l’illustration dans ma pratique a complètement ouvert mes perspectives et enrichit mon travail.
Quelles études as-tu faites ?
Léonie Kœlsch : J’ai commencé par poser mes bagages à côté de Strasbourg pour faire un BTS de design graphique. J’ai ensuite continué pendant 2 ans à l’’ÉSAD de Valence et j’ai terminé mes études à Strasbourg par un DNSEP de didactique visuelle à la HEAR. J’ai profité de toutes ces années pour affiner mon univers en développant un goût prononcé pour la sérigraphie et la couleur.
Quelles techniques utilises-tu ?
Léonie Kœlsch : J’utilise principalement de la peinture, ce qui me permet d’obtenir des effets de texture et de superposition, ainsi que du crayon de couleur. Je réalise également des collages et travaille parfois en numérique. Varier les techniques me permet de m’amuser avec les formes et les couleurs, en mêlant abstraction et figuration.
Quels sont les thèmes qui t’inspirent ?
Léonie Kœlsch : Principalement le voyage et la quête d’aventures : j’adore découvrir de nouvelles cultures et j’ai toujours un carnet sur moi quand je m’envole vers d’autres horizons !Je m’intéresse aussi beaucoup à la narration non linéaire et au fait que le lecteur puisse intervenir dans le déroulement d’une histoire, ce qui a engendré deux projets particuliers : un jeu narratif intitulé Galaxtory et une bande dessinée nommée L’Epantiae.
Une autre thématique qui me tient à cœur est la question des stéréotypes et de la représentation des personnes issues de différentes catégories sociales dans les œuvres culturelles. Mon travail devient alors un moyen de transmettre des messages et de porter les valeurs auxquelles je crois.
De quels autres illustrateurs admires-tu le travail ?
Léonie Kœlsch : Beaucoup d’auteur.rice.s de BD dont l’incontournable Liv Strömquist pour son humour, Aurélie William Leveaux pour son côté incisif et Julie Delporte pour son univers graphique. Je suis aussi très sensible au travail de Brecht Evens.
Quels sont tes projets à venir ?
Léonie Kœlsch : Je m’envole prochainement pour Abidjan ! Je vais travailler avec une association afin de développer des dispositifs illustrés pour des formations destinées à des femmes Ivoiriennes. Je vais également profiter de ce temps pour trouver des éditeurs qui souhaiteraient publier mes projets. De belles choses en perspective…