Aujourd’hui on fait un tour de la côte ouest des Etats-Unis avec l’illustratrice Stacey Rozich. Née à Seattle, elle a étudié l’illustration au California College of Arts de San Francisco et vit dorénavant à Los Angeles. On ne va pas se le cacher, les illustrations de Stacey Rozich sont un peu bizarres. Mais le bizarre, quand c’est aussi beau, ça marche et ça en a attiré plus d’un : The New Yorker, Starbucks, HBO, les magazines Lucky Peach et The Stranger ou encore la Red Bull Music Academy.
Au fil de la découverte du travail de Stacey Rozich, la gouache et l’aquarelle nous révèlent des inspirations riches et éclectiques. On navigue sur les eaux troubles d’un savant mélange de traditions et de récits folkloriques. Mention spéciale pour El dia de los muertos (« Le jour des morts » au Mexique) qui semble être une inspiration marquante pour l’illustratrice. La mode tient aussi un rôle important dans son travail, ses motifs sont travaillés, précis, dans l’air du temps.Au premier regard, on capte les couleurs de Stacey, vives et animées. on remarque également qu’il y a comme un dresscode obligatoire : tous les personnages sont masqués. Et puis on plisse un peu les yeux, on s’attarde. Pour finalement découvrir que ses personnages aux allures animales, des monstres en plein rites sataniques et quelques jeunes en basket, côtoient quasi systématiquement la mort.
Et bien que les thèmes abordés soient glauques, Stacey Rozich arrive à en exhumer une beauté toujours plus vivace à chacun de ses coups de pinceaux.