La Galerie Martel avait déjà accueilli il y a peu Joost Swarte, le représentant de la ligne claire. Cette fois-ci l’espace tend ses bras à Chris Ware, maître de la bande dessinée américaine alternative, et ce pour la deuxième fois. Notre culte voué à ce grand homme est assez magistrale, ce dernier étant l’un des fondateurs du renouveau du 9ème art aux États-Unis. Du 29 Mars au 19 Mai.
Chris Ware est ce que l’on pourrait appeler un collectionneur de prix. 28 fois le prix Harvey, 22 prix Eisner, 6 prix Ignatz, un American Book Award, un Guardian First Book Award et un Prix du meilleur album au Festival d’Angoulême, voilà ce que l’artiste représente dans ce monde : un auteur immense.
Et pour cause, son jeu entre un dessin d’une redoutable efficacité, géométrique, au trait simple et aux couleurs puissantes et des procédés narratifs toujours plus innovants – comme peuvent en témoigner deux de ses classiques Jimmy Corrigan et le plus récent Building Stories – désarme le plus sceptique des amateurs de bande dessinée. Dans chacun de ses albums, Chris Ware a cassé un peu plus les codes établis, faisant de son œuvre une bifurcation marquée dans l’histoire de son art. À 50 ans, sa légende a déjà commencé de s’écrire mais est loin d’être terminée.
En 2017 Chris Ware sort Monograph (disponible uniquement en anglais chez Rizzoli), un album autobiographique retraçant sa folle vie d’artiste. La Galerie Martel en profite et montre pour le printemps des originaux de l’illustrateur pour (re)découvrir son univers.