Edito
Il est assez difficile de circonscrire le terme de météo. Il trompe son monde avec ses airs d’évidence, de « coucou tout le monde me connait, pas la peine de me présenter. » Mais il recouvre tellement de situation différentes qu’il semble impossible de taper juste. La météo est tout. Elle peut être l’objet de la plus nulle des discussions aussi bien que l’indice du plus grave dérèglement climatique. Elle décide autant l’issue d’une partie de boule que d’une finale de Champion’s League. Elle donne à l’artiste le plus beau des spectacles et au passant la pire des gouillasses. Résultante de la puissance céleste et créatrice de la flaque d’eau, elle est l’alpha et l’omega. Elle dessine les contours de notre quotidien, modèle notre humeur, change la matière de nos vêtements et nous en faisons le cadet de nos soucis. Nous, pauvres pécheurs, nous ne lui rendons pas justice. Elle git là, entre deux pubs Darty, à l’heure où l’on va pisser. Il est temps de lui rendre l’hommage mérité.