[Artiste de la semaine] Leïla Courtillon

Toutes les semaines ou presque, nous faisons un focus sur un.e artiste qui réside dans notre cœur. Cette semaine, il s’agit de Leïla Courtillon.

Le travail de Leïla Courtillon est de ceux qui virevoltent autour de nous et finisse pas nous enrober totalement. Nous tombons alors, étourdis par les envolées du trait, la frappe des couleurs et l’évidence de la beauté. Le mouvement est ce qui guide cette ancienne étudiante des Gobelins, elle qui se dit fascinée par l’animation. Et dans cette danse nous nous laissons emporter avec plaisir, le temps de lui poser quelques questions.

 

 

© Leïla Courtillon
© Leïla Courtillon
© Leïla Courtillon
© Leïla Courtillon
© Leïla Courtillon
© Leïla Courtillon
© Leïla Courtillon
© Leïla Courtillon
© Leïla Courtillon


Kiblind : Quel a été ton parcours pour arriver jusqu’ici ?

Leïla Courtillon : Par ou commencer! Au lycée j’ai fais une série Arts Appliqués à Rennes (en Bretagne, ma ville natale), ensuite un BTS en Design Graphique Multimédia pendant deux ans, toujours à Rennes. À la fin de ces deux années j’ai préparé le concours pour rentrer aux Gobelins en Animation (à Paris), et j’ai eu la chance d’y être reçue. C’était mon rêve depuis très longtemps ! S’en est suivi quatre années assez intenses, beaucoup de travail, de rencontres, en cumulant les boulots à coté en illustration et en animation pour pouvoir payer mes études. Pendant la formation aux Gobelins, il fallait valider pas mal de périodes de stages qui m’ont permise de rencontrer plus de gens et continuer à travailler en dehors de l’école. Aujourd’hui, je continue de travailler en tant que freelance en Illustration/Développement Visuel pour de la pub principalement, parfois des clips, des courts métrages, en essayant de rester curieuse et ouverte à tous types de projets!

 

Kiblind : Comment l’animation et l’illustration s’influencent-elles mutuellement dans ton travail ?

Leïla Courtillon : Ce qui m’a toujours intéressée, c’est l’animation. L’idée de pouvoir faire des dessins qui bougent a toujours été une fascination depuis toute petite et une grande source d’inspiration. Ça me donnait l’impression de pouvoir dessiner hors des frontières du papier. Dans mes illustrations, je visualise toujours ce que ça pourrait donner en mouvement pour avoir quelque chose de vivant, insaisissable, éphémère.

 

Kiblind : Quels sont les étapes de travail lorsque tu construis un dessin ?

Leïla Courtillon : La construction de mes dessins est très aléatoire, la plupart du temps c’est du dessin automatique où j’y vais sans réfléchir, en écoutant de la musique : c’est souvent la musique qui m’inspire le plus. Après quand il faut construire je commence par un rough, mais en général je passe très peu de temps dessus et passe tout de suite à un dessin clean.

 

Kiblind : Tu joues beaucoup avec la sensualité de la ligne, les couleurs franches et les contrastes de lumière : quelles émotions souhaites-tu faire passer au spectateur ?

Leïla Courtillon : J’aime que mon spectateur se sente un peu bousculé et en même temps attiré, que mes couleurs fassent mal aux yeux, qu’elles tapent dans l’œil, qu’on soit tout de suite accroché à une force mouvante, élégante. Que l’on puisse s’imaginer tout un tas d’histoires en circulant entre les lignes est aussi très important.

 

Kiblind : Quels sont tes sujets de prédilections ?

Leïla Courtillon : Mes sujets de prédilections sont la féminité, l’amour, la passion, l’angoisse, les rêves et cauchemars de la vie quotidienne, plus ou moins inspirés de mes expériences personnelles.

 

Kiblind : Quels sont les artistes qui t’inspirent ?

Leïla Courtillon : Il y en a beaucoup. Je suis très influencée par beaucoup d’artistes et amis proches ! Si je dois en citer, en voilà quelques-uns : Yoriko Mizushiri, Benoît Guillaume, Yann Kebbi, Lorenzo Mattoti, Seiichi Hayashi, François Avril, Blutch, Delphine Dussoubs, Kelsi Phung, Johanna Huck (et en vrai touuus mes amis m’inspirent). Très influencée aussi par des musiciens en passant sans transition de Michel Legrand à Little Simz, Toro Y Moi, Cory Henry, Serge Gainsbourg, Charles Aznavour…

 

Kiblind : Est-ce que la ville, ce qu’elle te permet, l’environnement dans lequel tu habites t’inspire dans ton travail ?

Leïla Courtillon : Je dirais que je suis plus influencée par l’environnement dans lequel j’habite plutôt que la ville. En effet j’aime beaucoup voyager pour me mettre dans de nouvelles conditions créatives et prendre du recul sur ce que je fais mais là ou je suis le plus à l’aise c’est chez moi avec mes amis, ma famille, c’est ce qui m’inspire le plus.

 

Kiblind : Quels sont les projets pour lesquels tu travailles en ce moment ?

Leïla Courtillon : En ce moment je travaille en tant que superviseuse Layout d’un long-métrage documentaire animé, à Vivement Lundi à Rennes, c’est vraiment très différent de ce que je fais habituellement et un gros challenge. En parallèle j’ai également un projet de série pour enfants en développement avec mon amie scénariste Fiona Savetier et pas mal d’autres projets personnels qui restent au chaud en attendant patiemment qu’on les réveille…

 

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