Portfolio : Nick Dahlen

L’artiste de Minneapolis, venu tout droit du graffiti, nous a fortement fait de l’oeil sur la pochette du dernier single de Margot. Alors on est allés fissa lui poser quelques questions, l’occasion de voyager dans l’univers d’un mec qui aime, entre autres, Kandinsky, les chiens et les pommes.

Salut Nick, peux-tu nous dire comment en es-tu venu à la peinture ?

J’ai toujours aimé dessiner, depuis que je suis tout petit. Je n’ai jamais vraiment su ce que je voulais faire plus tard « quand je serai grand » jusqu’au jour où je me suis dis que je ferai du graphisme parce que je ne me voyais pas faire autre chose… Je n’ai jamais véritablement étudié l’illustration. J’ai fait un an dans la conception graphique mais ce n’était pas pour moi, alors je suis retourné à des emplois alimentaires et je me suis concentré sur mon travail artistique et sur un style plus personnel. Ça a duré quelques années… J’espérais qu’un jour, ça finirait par marcher. Et finalement, ça a commencé à prendre quand j’ai eu plus d’une vingtaine d’années. J’ai pu alors vivre de ma passion en chopant des travaux de commandes, et en vendant mes peintures et mes illustrations en direct.

Comment tu expliquerais ta façon de travailler ?

Je commence par dessiner très schématiquement. Les premières tentatives ne sont jamais très bonnes car mon trait est trop rigide. Une fois que j’ai un croquis qui me convient, j’essaie simplement de redessiner les contours plus rapidement et de façon plus relâchée plusieurs fois consécutives. Après ça dépend si c’est pour une future peinture, juste un dessin ou une illustration numérique. Si c’est un travail numérique, je prend juste une photo du dessin complet avec quelques touches de couleurs et je le termine avec des brush Photoshop. Ça me permet d’économiser du matériel. À ce stade, je sais exactement ce que je fais, donc je peux généralement le redessiner complètement s’il s’agit d’un dessin à la main. Pour les peintures, je suis obligé de travailler plus lentement et de me concentrer encore plus sur les détails. Mais c’est parfois avec ce temps supplémentaire que je finis par voir mon idée de départ évoluer et du coup, je change même le croquis. Les peintures auront toujours un aspect plus brutes, même si beaucoup de gens ne font pas la différence. J’aime passer du temps avec mes différents outils, pinceaux pour tester des trucs et trouver comment reproduire des effets de matière.

Peux-tu nous citer quelques projets importants à tes yeux ?

Hmm c’est difficile à dire… Je vais essayer de ne pas oublier les dessins qui, d’un certaine manière, se sont démarqués des autres ou ont eu une importance fondamentale pour une raison ou un autre.

Dil withers studies cassette tape – L’un de mes premiers dessins pour un groupe de musique

Swarvy record cover – Ma première véritable pochette d’album

Project backboard Basketball courtmural Memphis – C’était un projet incroyablement grand, j’avais jamais vu un de mes dessins dans ce format auparavant.

Oslovelo Mural – Une occasion de voyager à l’étranger grâce à mon travail d’artiste.

Ivan ave et Widow speak Plum – Ce sont toutes les deux des pochettes qui ont été réalisées à peu près à la même époque avec des maisons disques que j’apprécie et des projets super.

Mascavado café Adelaide – Ça m’a poussé dans mes retranchements et forcé à dessiner des trucs que je n’avais jamais fait avant (c’était des aliments dans ce cas précis). Mais j’aime bien relever des défis. Honnêtement, cela a probablement aussi changé ma trajectoire dans le bon sens, car ça m’a obligé à approfondir mon travail, travailler des éléments en profondeur là où auparavant je n’aurais sans doute pas fait les efforts suffisants pour retravailler ces détails.

Et des projets à venir ?

Je ne sais pas trop si je peux rentrer dans les détails, mais je dirais simplement qu’il y a quelques nouvelles pochettes de disques, une histoire avec un bar d’hôtel niché sur un toit pour lequel j’ai conçu tout un tas de choses. Il va y avoir aussi un puzzle avec un de mes dessins. Je rajoute quelques chemises et une exposition collective dans une galerie à Manhattan en avril. Enfin, j’aimerais bien faire plus de sérigraphies !

Nick Dahlen

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