Portfolio : Hello Numi

On continue nos pérégrinations ibériques avec Numi, une talentueuse illustratrice de Barcelone qui excelle dans la céramique et le tatouage. Son univers est fortement influencé par la culture coréenne puisqu’elle y a vécu quelques belles années après ses études à l’école de design barcelonaise d’Elisava. Si vous croisez le regard des ces petits personnages kawaii, sur un bol, un mur ou un tapis (comme dans le dernier magazine), vous risquez sans aucun doute de vous surprendre à crier d’une voix mielleuse : « Oh trop mignon ».

Salut Numi, comment es-tu venue à l’illustration ?

Depuis toute petite, j’ai le souvenir d’avoir dessiné et fait toutes sortes d’activités manuelles à la maison. À l’adolescence, j’ai commencé à m’intéresser au graffiti et à la peinture, et j’ai réalisé mes premières fresques. J’ai étudié le graphisme à Barcelone à l’école de design Elisava, qui avait une très grande diversité d’enseignement. Puis j’ai même fini par m’inscrire à un atelier de calligraphie coréenne. Six mois plus tard et avec l’aide de mon professeur, je me suis rendue à Séoul pour participer à une exposition collective. Encore quelques mois après, j’ai été choisie pour une résidence d’artistes. Cette expérience a été si incroyable que je suis restée quatre ans là-bas. J’ai collaboré en freelance avec une agence spécialisée en peintures murales pour des événements et j’ai ensuite travaillé avec une marque de vêtements. La dernière année à Séoul, des amis m’ont encouragé à me lancer dans le tatouage. Je me consacre à cette activité depuis maintenant sept ans. Mais à la suite d’une opération, j’ai eu envie de reconsidérer un peu les choses, ce que je faisais et où je voulais aller. J’ai ainsi récemment déménagé à la campagne, ce qui me permet de consacrer plus de temps à la céramique ou à la peinture par exemple, ce que je ne pouvais pas faire auparavant.

Peux-tu nous parler de quelques projets qui ont comptés pour toi ?

C’est difficile de choisir mais je dirai :

> Les peintures de l’exposition five fire roses.

La préparation de ces toiles a coïncidé précisément avec le premier confinement, ce qui m’a laissé plus de temps pour m’y consacrer pleinement. Comme la seule chose que nous pouvions faire était aller faire du shopping au supermarché, ces petites promenades m’ont inspiré pour réaliser ces œuvres.

> Des céramiques de packagings coréens

C’est un projet personnel que je voulais faire depuis longtemps. Je voulais voir mes dessins en volume et après avoir fait quelques cours, j’ai commencé à faire de la céramique à la maison.

> La collaboration avec l‘Atelier Conga.

Ce sont de bons amis et quand ils m’ont demandé de faire des tapis avec eux, je n’ai pas hésité une seule seconde. Lors de mon dernier voyage à Valence, j’ai pu voir l’ensemble du processus technique et la passion avec laquelle ils travaillent.

Comment se passe le travail de ton côté justement ?

Je travaille généralement en analogique et en numérique, en fonction des besoins techniques. Je commence toujours par esquisser des concepts et des idées au crayon dans mon cahier. L’étape suivante est souvent réalisée avec de la peinture ou en céramique. Je fais les tests de couleur en numérique, ce qui me permet d’aller plus vite, car j’ai tendance à être fidèle à l’idée initiale et j’aime contrôler le résultat final. Pour les peintures, j’utilise de l’acrylique car c’est ce avec ça que je me sens le plus à l’aise et ça me permet de travailler plus vite et plus proprement. Mais parfois je peux aussi tenter des trucs avec des bombes de peinture et de la peinture à l’huile. En ce qui concerne le format, je m’adapte, même si je trouve plus confortable de travailler en grand format pour développer des compositions plus complexes.

HELLO NUMI

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