Sous les pinceaux de Lisa Zordan, la mélancolie, la mort et l’errance deviennent aussi douces que poétiques. Tout droit sortie des très fameux « Arts déco » de Paris, la jeune femme peint la nature, tantôt humaine, tantôt végétale, toujours torturée. En 2015, elle publie Pieds nus dans les ronces aux éditions Michel Lagarde et obtient, en plus de critiques élogieuses, notre amour inconditionnel.
Née en 1987, Lisa Zordan est une jeune illustratrice diplômée des Arts décoratifs de Paris. Après s’être essayée au monde de l’édition jeunesse, elle publie en 2015 Pieds nus dans les ronces, son premier roman graphique aux inspirations autobiographiques, paru aux éditions Michel Lagarde. A l’origine, c’est son projet de fin d’étude, avec lequel elle a obtenu les félicitations du jury, oui oui.
Dans ses dessins, Lisa Zordan nous balade entre l’encre de Chine, l’aquarelle et la gouache. Il se dégage alors une ambiance crépusculaire, parfois lugubre : les corps y sont pâles, la mort rôde, incarnée par toutes sortes de fantômes, squelettes ou corps grignotés par les oiseaux. On comprend alors qu’une forte inspiration du coté du surnaturel et de ce qui peut bien se passer au dessus de nos têtes guide la jeune femme. Pour autant, la nature, qu’elle soit animale ou végétale, est omniprésente et évoque une vie en pleine expansion. Au point même de prendre le pas sur des figures humaines livides. Pas étonnant alors que la revue Citrus ait fait appel à l’artiste en 2014 pour illustrer l’article « Comment j’ai cryogenisé ma femme». Un thème qui fait écho au travail de Lisa, entre la vie et la mort. 
