L’équipe d’Arty Farty a décidé d’exporter sa belle idée de l’European Lab dans la capitale de la France, et à la Gaîté Lyrique pour être plus précis. Un seul objectif : l’émancipation de la culture au niveau européens. Pour ce faire, l’association lyonnaise invite à la discussion et à l’échange pour confronter les points de vue et regarder dans le même sens. Tout ça sous la houlette de connnaisseurs de choix, parmi lesquels Laurent Garnier, Jarvis Cocker, Edwy Plenel ou encore Ricard Roblard, le directeur du Sonar Festival. On y fera nous-même un petit coucou avec notre exposition « 2025 ? » et ses huit oeuvres par huits artistes européens. Du 15 au 17.12 à Paris.
À une époque où l’on a tendance à se replier sur le nationalisme, l’avenir de l’Europe semble bien incertain, et amène à un questionnement sur son fonctionnement même. L’identité européenne et sa culture est elle-même remise en cause, ce qui tend à se poser de nombreuses questions. C’est ce à quoi s’attelle l’association Arty Farty, en collaboration avec la Gaîté Lyrique pour la première fois à Paris avec l’European Lab, qui prend place chaque année lors de Nuits Sonores à Lyon et Tanger, en organisant des conférences, rencontres et débats autour de l’ensemble des champs culturels (nouvelles images, médias, web, édition, musiques…) traversés par les grands enjeux économiques, technologiques et démocratiques qui touchent la culture européenne au 21e siècle. Pour ce faire, ce sont des personnes engagées autour des différents médias, ce qui inclut des artistes, des journalistes, des auteurs, des sociologues, des historiens, des chercheurs, des cadres, des économistes ou encore des chefs de cuisine, autour d’une thématique vaste, 2025. L’European Lab Winter Forum va donc projeter l’Europe dans la prochaine décennie, analyser les différents facteurs pour s’interroger sur l’avenir du continent, et le réfléchir à ce qui lui serait désirable, plutôt qu’inévitable. Ainsi, l’exercice se placera comme acteur pour influencer sur le futur de l’Europe, pour en tirer le meilleur, et ne pas être un simple spectateur du pire. Et Kiblind ne pouvait pas laisser passer un si beau projet sans y contribuer.
Alors le thème 2025 laisse forcément place à un choix de questions colossal, tant le sujet est vaste et l’avenir incertain, et la vitesse d’avancée technologique impressionnante. Il a donc fallu en sélectionner, parfois larges, parfois précises, en tâchant de ne rien oublier. On se demandera par exemple si la culture peut-elle sauver l’Europe, avec le rédacteur en chef de Médiapart Edwy Plenel qui se placera en intervenant. On s’interrogera sur la fin de la vie privée, l’avènement des nouveaux médias, s’ils sont el dernier remparts au réac-land, sur l’avenir des festivals, sur la food culture, jusqu’à la frontière culturelle du porno. On retrouvera également des artistes qui nous plaisent bien, comme Laurent Garnier et Paula Temple qui se questionnent si une révolution est possible après la techno, ou encore Rone qui espère que l’underground résistera encore. Des intervenants du monde entier se mêleront, comme Gabriella Coleman, chercheuse américaine, le chanteur britannique Jarvis Cocker ou encore Ricard Roblard, co-directeur du festival Sónar en Espagne. Le 17 décembre sera l’occasion également de lancer le projet We Are Europe, qui a pour ambition de mettre en valeur les festivals et forums indépendants en supprimant les barrières géographiques. Huit d’entre eux issus de huit pays différents vont dorénavant collaborer, un peu partout dans l’Europe. Huit, c’est donc le nombre logique d’artistes qui vont participer l’exposition Carte Blanche à Kiblind. Ils auront pour mission de répondre à la difficile question « 2025 ? ». Ils viennent de Grèce, de Norvège, de France ou encore d’Allemagne et dévoileront leurs œuvres à l’occasion de l’inauguration de l’European Lab Winter et seront exposés gratuitement jusqu’à la fin de celui-ci. Du 15.12 au 17.12 à la Gaîté Lyrique, Paris.
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