[Festival] Closer Music

Le festival parisien Closer Music promet bien plus qu’une beuverie sans âme à l’écoute des mêmes sempiternels groupes de festival. Mais quelle drôle d’idée. On a interviewé son patron Étienne Blanchot pour en savoir plus sur cet oiseau rare qui se déroulera les 25, 26 et 27 janvier à Lafayette Anticipations.

On aime les nouveaux festivals qui prennent place dans des nouveaux lieux. Le Closer Music réunit ces deux qualités avec une première édition au Lafayette Anticipations, auxquelles il rajoute la présence inestimable d’Étienne Blanchot, ancien directeur artistique de La Villette Sonique, et grand amateur du collé-serré. C’est ce qu’il propose d’ailleurs aux spectateurs de cette manifestation innovante qui entend recréer de l’intime dans l’expérience culturelle. Prenant pour base la création sonore, Closer immerge le spectateur dans un bain artistique où se mêlent la musique, bien sûr, mais aussi la performance et les arts visuels. Nous avons là la forme réinventée du médium festival, collant l’architecture, l’avant-garde et le plaisir en ingrédient principal d’une recette unique. Et si vous voulez du concret : Tirzah, Céline Gillain, Pan Daijing, Tôle Froide et Robert Görl sont de la partie.

 

Kiblind : Lafayette Anticipations est un lieu polymorphe mélangeant les formes d’arts et les faisant se rencontrer. Quelle est la volonté première du lieu en terme de programmation ?

Étienne Blanchot : C’est un nouveau lieu situé en plein coeur de Paris, une fondation d’intérêt général, axée sur la création et la production. Tout au long de l’année, sa programmation se décline en différents temps, le bâtiment se (re)configurant alors (grâce à ses plateformes/niveaux mobiles) dans un dispositif adapté aux nouveaux projets. Il est tout entier dédié aux artistes, avec trois temps d’expositions et entrecoupés de trois festivals, de musique, de danse et de performance. L’une des particularités est de proposer aux artistes des espaces d’ateliers de travail et de production, extrêmement bien outillé et une équipe de production à demeure.

 

 

Kiblind : Les artistes programmés à Closer Music ont tous un rapport privilégié à la création sonore et à la performance, est-ce le fil conducteur de la programmation du festival ?

Étienne Blanchot : On a essayé de réunir une galerie de fortes personnalités, reflet pour nous d’un certaine avant-garde musicale en 2019. Dans la continuité du travail de Lafayette Anticipations à l’année, la programmation s’est naturellement portée vers des musiciens ouverts sur les autres disciplines artistiques (l’art,la mode..) mais aussi sur des citoyens engagés et concernés par les problèmes qui agitent le monde (la politique,la société,la sexualité..).

 

Kiblind : Le lieu a la chance de bénéficier d’une architecture permettant beaucoup de liberté. Comment va t’elle être exploitée pour faire vivre au public de réelles expériences sensorielles ?

Étienne Blanchot : Le bâtiment dans sa singularité est la principale tête d’affiche de Closer Music, il sera pour une rare fois pendant l’année, intégralement vide, totalement dédié à Closer Music et à la manière dont les spectateurs vont se l’approprier. Le lieu offre effectivement de par son architecture et ses niveaux modulable, un terrain de jeu, unique. Pendant le festival, les plateformes seront ainsi relevées, les 2 premiers étages deviendront des balcons plongeant sur la scène en bas.. Les spectateurs pourront tout au long de la soirée circulé, d’un niveau, d’un point de vue à un autre. On a pensé à ce titre « Closer Music » avec en tête, l’image de cette sensation physique accrue de proximité des spectateurs avec les artistes en concert et aussi avec l’envie de rapprocher ces musiques plutôt aventureuses du plus grand nombre.

 

 

En plus de la programmation musicale, le festival proposera des workshops. Peux-tu nous en toucher quelques mots ?

Étienne Blanchot : On propose effectivement, deux workshops, l’un,le samedi après-midi, autour de la voix avec la plasticienne Violaine Lechu et le dimanche autour du corps, de la danse, de l’échauffement avec deux danseurs de l’Opéra de Paris, Marion Barbeau et Simon Le Borgne.
Les deux ateliers sont gratuits pour les détenteurs de billets et auront lieu au dernier étage de la Fondation, cette cloche de vert, superbement ouvert sur les toits de Paris.

 

Pour finir, peux-tu nous donner ta définition de la pop music ?

Étienne Blanchot : Pour moi la pop music, c’est peut-être surtout, la sensation forcément subjective de comprendre le temps présent l’espace d’un instant grâce à la musique.

 

 

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