Quentin Bohuon fait parti du cercle restreint des illustrateurs qui réussissent à retranscrire la fragilité et la beauté des éléments naturels qui nous entourent. Ses images aux tons pastels et aux silences qui en disent long ponctuent la vie du jeune Brestois de 28 ans. C’est depuis sa fenêtre, désormais strasbourgeoise, qu’il a imaginé l’oeuvre créée à l’occasion du dernier magazine Kiblind « Dans ma rue ».
On a aperçu Quentin Bohuon pour la première fois lors du Spin off du Festival d’Angoulême de 2019. Son album Yves, auto-édité, nous avait alors tapé dans l’oeil. Une fois rentrés dans nos pénates lyonnaises, nous avions pu confirmer avec un plaisir certain, cette première intuition purement graphique. Le natif de Brest, passé par l’ESAD de Valence en graphisme justement et, plus récemment, par la HEAR de Strasbourg en section illustration, racontait alors, avec la poésie qui le caractérise, le rêve d’Yves, son personnage principal. Happé par les premiers mots de l’ouvrage et par la sensibilité de ses dessins, on s’était dit qu’on retrouverait le garçon, forcément. C’est donc à sa fenêtre, pour le dernier numéro de Kiblind « Dans ma rue », que nous l’avons recroisé. Quentin Bohuon dessine depuis le salon de son appartement. Un lieu de vie, mais aussi un espace de travail. C’est le terrain idéal pour observer son quotidien et une zone propice à l’introspection :
« Dans cette image, il y a le bâtiment du palais universitaire que je vois depuis la fenêtre de mon appartement. C’est un élément architectural fort et imposant dans le quartier. Pendant le confinement, cette vue est devenue l’une de mes seules connexions avec le monde extérieur. Il y a aussi quelques canaux qui passent derrière mon immeuble. Dans cette scène, j’ai voulu donner aux cygnes l’opportunité de reprendre leurs droits sur cet espace urbain, d’ordinaire, très fréquenté ».
Voici quelques exemples de réalisations de Quentin Bohuon :
